Date de modification : 2025-04-10

DERNIÈRE HEURE : Le 9 avril, le président Trump a annoncé la suspension pendant 90 jours des tarifs douaniers réciproques applicables à de nombreux pays. Toutefois, les tarifs imposés à la Chine ont été majorés à 125 %. Les tarifs imposés au Canada et au Mexique ne changent pas.

Sur cette page :

  1. Aperçu des tarifs douaniers américains actuels
  2. La réponse du Canada
  3. Tarifs douaniers canadiens et américains : principales dates de mise en œuvre
  4. Notre travail d’influence dans ce dossier
  5. Téléchargez l’affiche gratuite « Soutenez l’achat local dans une entreprise d’ici ».
  6. Services et programmes de soutien aux PME
  7. Foire aux questions (FAQ)

Aperçu des tarifs douaniers américains

Suite au discours prononcé par le président Trump le 2 avril dernier, de nombreuses PME s’interrogent sur l’impact des mesures annoncées sur le commerce transfrontalier. Bien que les détails restent incertains et que la situation puisse être temporaire, le Canada et le Mexique semblent être exemptés des tarifs douaniers réciproques que les États-Unis appliquent à la plupart des autres pays. Voici les tarifs qui seraient imposés :

  • 25 % sur toutes les importations qui ne sont pas conformes à l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Que signifie être conforme à l’ACEUM?
  • 10 % sur la potasse et les produits énergétiques non conformes à l’ACEUM.
  • 25 % sur les importations d’aluminium et d’acier en provenance de tous les pays vers les É.-U. (en vigueur depuis le 12 mars).
  • 25 % sur toutes les voitures et tous les camions qui ne sont pas fabriqués aux É.-U. (annoncés le 26 mars et entrés en vigueur le 2 avril).

Pour en savoir plus, visitez la page White House – Fact Sheet: President Donald J. Trump Declares National Emergency to Increase our Competitive Edge, Protect our Sovereignty, and Strengthen our National and Economic Security (en anglais seulement).

Bien que le Canada et le Mexique soient exclus des « tarifs douaniers réciproques », d’autres mesures mentionnées précédemment pourraient s’appliquer, entre autres :

  • Tarifs sur le bois d’œuvre canadien (en plus des tarifs de 14,7 % déjà imposés) et les produits laitiers canadiens.
  • Tarifs sur le cuivre, les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques, bien qu’aucun détail n’ait été fourni sur la date d’entrée en vigueur et les taux.
  • Élimination de l’exemption de tarifs pour les envois d’une valeur inférieure à 800 $ (exemption de minimis).

Nous nous engageons à faire entendre votre voix haut et fort dans ce dossier. Parlez-nous de l’impact des tarifs américains sur votre entreprise – vos commentaires sont essentiels pour orienter notre travail d’influence.

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Comment le Canada réagit-il?

Les contre-tarifs du Canada s’appliqueront aux marchandises originaires des États-Unis, conformément aux règles de détermination du pays d’origine de l’ACEUM.

Le gouvernement fédéral a également établi un processus de demande de remise des droits de douane applicables à certains biens provenant des États-Unis.

Contre-mesures tarifaires prises par les provinces

En réponse aux tarifs douaniers américains, plusieurs provinces canadiennes ont mis en place des contre-mesures :

QC

Le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé ce qui suit :

  • Retrait des alcools américains des rayons de la Société des alcools du Québec (SAQ), qui cessera également d’en fournir aux épiceries, agences, bars et restaurants.
  • Création d’une unité chargée d’explorer les possibilités de diversification des marchés pour l’industrie forestière au Québec.
  • Investissement de 20 M$ dans la formation des travailleurs des secteurs touchés.
  • Programme d’aide financière FRONTIERE destiné aux entreprises du secteur manufacturier ou du secteur primaire assujetties aux tarifs douaniers américains.
  • Programme Chantier productivité : augmentation de son aide financière sous forme de prêts remboursables sans intérêt et offre de prêts non remboursables aux entreprises présentant des projets d’investissement de plus de 10 M$ qui se distinguent en matière de productivité.
  • Imposition de pénalités pouvant aller jusqu’à 25 %, dès maintenant, sur les soumissions des entreprises américaines qui participent à des appels d’offres publics sans avoir d’établissements au Québec ou avec ses partenaires commerciaux.
  • Programme (PANORAMA) pour aider les entreprises à exporter à l’international, à l’extérieur des États-Unis.
  • Jusqu’à 8 M$ aux entreprises qui veulent offrir de la formation à leurs employés dans l’objectif de diversifier leurs marchés.

N.-B.

  • Promotion du service Navigateur d’affaires destiné aux propriétaires de PME qui ont des questions.
  • Retrait des alcools américains des magasins de la Régie des alcools du Nouveau-Brunswick (ANBL), qui n’en commandera plus jusqu’à nouvel ordre.
  • Révision des processus d’achat gouvernementaux en vue de suspendre les nouveaux contrats avec des entreprises américaines, sauf pour les services essentiels qui ne peuvent pas être immédiatement remplacés.
  • Campagne de sensibilisation à l’achat local.
  • Pour les employés touchés :
    • Programme flexible de soutien au marché du travail qui fournira un soutien et des services aux personnes dont les emplois ont été touchés par les tarifs douaniers.
  • Pour les entreprises touchées :
    • Prêts de fonds de roulement d’un montant maximal de 5 M$ pour soutenir financièrement les entreprises touchées par les tarifs à poursuivre leurs activités.
    • Programme de compétitivité et de croissance de 40 M$ pour améliorer la viabilité à long terme des grandes entreprises exportatrices du Nouveau-Brunswick.
    • Investissement de 4 M$ pour soutenir le Fonds des pêches du Nouveau-Brunswick.
    • Mise à profit du budget d’aide stratégique de 30 M$ pour atténuer l’impact des tarifs douaniers, soutenir la planification d’urgence, la diversification des marchés et la productivité des entreprises.
  • Commerce intérieur :
    • Élimination (9), réduction (1) et prise en considération (6) d’exceptions propres aux parties en vertu de l’Accord de libre-échange du Canada (ALEC).
      Reconnaissance automatique des titres de compétence des travailleurs qualifiés ou agréés d’une autre juridiction pour un minimum de 120 jours, ce qui leur permet de travailler tout en obtenant les titres de compétences provinciaux nécessaires.
    • Projet de loi visant à supprimer la restriction personnelle limitant l’importation de bière à 12 pintes ou 6,8 litres.
      Cela nécessitera une modification à la Loi sur la réglementation des alcools lorsque l’Assemblée législative siégera de nouveau le 18 mars.
    • Collaboration avec les gouvernements provinciaux et fédéral pour éliminer les obstacles au commerce intérieur
  • Campagne de promotion « Fait au NB » :
    • Outils permettant aux consommateurs de déterminer l’origine des articles fabriqués dans la province.
    • Soutien à Savourez NB, Excellence NB, Mangez local NB et Achetez local pour de bon.

Tarifs Canada/États-Unis – dates à retenir

Date Pays cible Taux
4 mars Canada et Mexique 25 % sur toutes les marchandises entrant aux États-Unis; 10 % sur l’énergie canadienne
4 mars É.-U. (1re phase des contre-tarifs imposés par le Canada) 25 % sur une sélection de 30 milliards $ de produits américains entrant au Canada
6 mars Suspension des tarifs sur les produits conformes à l’ACEUM Les É.-U. suspendent les tarifs douaniers sur les produits conformes à l’ACEUM
12 mars Aluminium et acier 25 % sur tout l’aluminium et l’acier entrant aux États-Unis
13 mars É.-U. (contre-tarifs spéciaux imposés par le Canada sur l’acier et l’aluminium) 25 % sur l’aluminium, l’acier et d’autres produits américains entrant au Canada
2 avril Canada et Mexique 25 % sur toutes les importations non conformes à l’ACEUM, 10 % sur la potasse et l’énergie non conformes à l’ACEUM, 25 % maintenu sur l’acier et l’aluminium, et 25 % sur les voitures et les camions qui ne sont pas fabriqués aux É.-U.
2 avril Tarifs réciproques des É.-U. (imposés à près de 200 pays) Tarif de base de 10 % appliqué à tous les pays, avec des tarifs supplémentaires imposés en fonction du déficit commercial avec chaque pays.
9 avril É.-U. (contre-tarifs imposés par le Canada sur les véhicules) Tarifs équivalents de 25 % sur tous les véhicules américains non conformes à l’ACEUM

Notre travail d’influence dans ce dossier

Nous travaillons activement avec les gouvernements pour minimiser l’impact des tarifs douaniers des États-Unis sur votre entreprise. Voici nos initiatives :

  • Présentation des perspectives des PME aux gouvernements :
    • Collecte de données sur les préoccupations des petites entreprises concernant les tarifs en décembre 2024.
    • Envoi d’une première lettre aux gouvernements en janvier 2025.
    • Collecte de données supplémentaires par le biais d’un sondage dédié aux tarifs. Ces données ont été présentées à des responsables clés du commerce de tous les gouvernements provinciaux et fédéral lors d’une réunion informative. Voir les résultats.
    • Envoi d’une deuxième lettre aux gouvernements pour leur présenter les principales conclusions de notre sondage sur le commerce.
    • Initiatives pour réduire les barrières au commerce intérieur.
  • Le gouvernement fédéral a créé :

Encourager l’achat local n’a jamais été aussi important

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Services et programmes

Les tarifs douaniers et le commerce international peuvent être complexes. Voici des services et programmes fédéraux qui pourraient vous aider :

Service des délégués commerciaux Banque de développement du Canada Exportation et développement Canada Financement agricole Canada Emploi et Développement social Canada
Le Service des délégués commerciaux (SDC) offre aux entreprises canadiennes des programmes de financement et de soutien, des débouchés internationaux ainsi qu’un accès à leur réseau mondial de délégués commerciaux dans plus de 160 villes. N’hésitez pas à visiter leur page Web pour vous renseigner sur la situation commerciale Canada – États-Unis. La Banque de développement du Canada (BDC) fournit des solutions de financement et des conseils aux entreprises de toutes tailles, de tous secteurs et à chaque étape de leur croissance.

Un montant de 500 M$ est mis à la disposition des entreprises sous forme de prêts à taux préférentiels par l’intermédiaire de la Banque de développement du Canada, afin de soutenir celles qui sont touchées dans les secteurs directement visés par les droits de douane ainsi que les entreprises présentes dans leurs chaînes d’approvisionnement. Les entreprises bénéficieront également de services consultatifs dans des domaines comme la gestion financière et la diversification des marchés.
Exportation et développement Canada (EDC) aide les entreprises canadiennes de toutes tailles à réussir sur les marchés mondiaux en leur offrant un savoir commercial, des solutions de financement et d’assurance, des placements en capitaux propres et des réseaux de relations cruciales.

Programme d’impact commercial : 5 G$ seront affectés à une gamme de produits sur une période de 2 ans, à compter de cette année, afin d’aider les exportateurs canadiens à étendre leur présence sur différents marchés. Ce programme aidera les entreprises admissibles à affronter les défis économiques liés aux tarifs douaniers. Il leur offrira notamment une protection contre les pertes en cas de défaut de paiement d’un acheteur étranger, des solutions atténuant les risques associés aux fluctuations de change, l’accès à un fonds de roulement plus important et un soutien à l’expansion mondiale.
Financement agricole Canada (FAC) offre divers services et produits financiers conçus pour les PME des secteurs agricole et agroalimentaire.

Un nouveau financement de 1 G$ est offert par l’intermédiaire de Financement agricole Canada afin de réduire les obstacles financiers pour l’industrie agricole et alimentaire canadienne. Cette offre de prêts permettra aux entreprises d’avoir accès à plus de liquidités afin qu’elles puissent s’adapter à un nouvel environnement d’exploitation et continuer à fournir les produits agricoles et alimentaires de haute qualité indispensables aux Canadiens.
Le programme de Travail partagé d’EDSC aide à éviter les mises à pied lorsque les entreprises connaissent un ralentissement temporaire de leur niveau d’activité normale qui est hors du contrôle de l’employeur.

De plus, le gouvernement fédéral prend des mesures pour atténuer les impacts économiques des tarifs potentiels, telles que :

Voici certains services et programmes provinciaux qui pourraient vous être utiles :

C.-B. Le portail Export Navigator de la Colombie-Britannique (en anglais seulement)
Country trade profiles for selected countries, regions and all U.S. states (en anglais seulement)
Trade and Invest BC: Export Programs for BC Businesses (en anglais seulement)
Sask. Le programme de partenariats commerciaux et d’exportation offert en partenariat avec le gouvernement de la Saskatchewan :
Saskatchewan Trade & Export Partnership (STEP) – Prosperity through trade (en anglais seulement)
STEP est un organisme à but non lucratif dont la mission est d’accroître les possibilités d’exportation pour ses membres en Saskatchewan. Il aide les fournisseurs de la Saskatchewan à acheminer leurs produits vers les marchés mondiaux.
Man. Programme de soutien aux exportations :
Le Programme de soutien aux exportations offre un remboursement aux entreprises manitobaines admissibles qui participent à une foire ou à une mission commerciale à l’extérieur de la province. Le programme aide les entreprises à entrer sur de nouveaux marchés.
Ont. Consultez notre outil de suivi des engagements relatifs aux élections ontariennes (en anglais seulement) pour prendre connaissance des engagements pris par les partis concernant divers enjeux, dont le commerce.
N.-É. Guide de ressources et programmes pour aider les entreprises de la Nouvelle-Écosse à élargir leurs activités (en anglais seulement)
T.-N.-L. Programme de prêts pour les PME :
Business Investment Program (en anglais seulement)
Ce programme offre des prêts à terme aux PME dans des secteurs stratégiques à forte croissance. Le programme est également accessible pour les entreprises qui ont un potentiel d’exportation et besoin d’une assistance pour conquérir de nouveaux marchés.
Yn Le Fonds de développement économique :
Fonds de développement économique du Yukon
Les projets admissibles comprennent ceux qui : soutiennent les entreprises dans leurs efforts d’innovation, de durabilité et de planification; favorisent la diversification économique en soutenant l’ouverture de nouveaux marchés; ou favorisent la compétitivité des entreprises par le développement des ressources et l’investissement.

Foire aux questions (FAQ)

En quoi consistent les tarifs?

Les tarifs sont des taxes imposées sur les marchandises lorsqu’elles traversent les frontières internationales. Ils sont généralement calculés en pourcentage de la valeur totale du bien importé.

Exportation de produits canadiens vers les États-Unis

Que signifie être conforme à l’ACEUM?

En vertu de l’ACEUM, les exportations canadiennes doivent respecter les exigences des règles d’origine afin de bénéficier d’un accès en franchise de droits. Les produits cultivés ou récoltés au Canada sont automatiquement conformes. Par contre, les produits manufacturés doivent respecter certains critères précis pour être admissibles. Afin d’éviter le processus de certification complexe, de nombreuses entreprises choisissent de payer le tarif de la nation la plus favorisée (NPF), qui a récemment augmenté de 2,5 % à 25 % pour certaines marchandises.

Consultez la page de l’ASFC sur la certification de l’origine des marchandises pour en savoir plus.

Si mon entreprise possède une holding ou une filiale américaine, suis-je toujours soumis aux tarifs douaniers américains?

Oui, même si votre entreprise possède une holding ou une filiale américaine, elle pourrait quand même être soumise aux tarifs douaniers américains.

Pourquoi les tarifs américains sont-ils imposés sur les marchandises canadiennes?

Au départ, l’administration américaine affirmait que ces tarifs étaient nécessaires pour lutter contre la circulation de drogues illégales, notamment le fentanyl, et l’immigration illégale, qu’elle considère comme des menaces importantes à la sécurité nationale. Le président a également invoqué le déficit commercial entre les États-Unis et le Canada comme justification.

Pour éviter la date initiale de mise en œuvre du 4 février, un accord a été conclu pour reporter les tarifs d’un mois après que le Canada et le Mexique ont accepté d’introduire de nouvelles mesures de sécurité frontalière qui ont répondu aux préoccupations des États-Unis. Le Canada a investi dans le renforcement de la sécurité à la frontière afin de satisfaire les États-Unis et d’éviter des pénalités économiques.

À l’heure actuelle, on ne sait pas encore quelles mesures supplémentaires le Canada pourrait devoir prendre pour supprimer définitivement la menace des tarifs. Bien que l’accord initial se soit concentré sur la sécurité frontalière, le président Trump a indiqué qu’il veut obtenir des concessions économiques plus larges.

Mes clients américains devront-ils payer les nouveaux tarifs si mes marchandises sont déjà en transit?

Non. D’après ce que l’on sait, vos marchandises seront exemptées des nouveaux tarifs si elles se trouvent déjà dans leur mode de transport final au moment de leur entrée en vigueur le 4 mars à 00 h 01 (HE). Cependant, si vos marchandises ont été expédiées entre le 4 et 7 mars, soit avant l’application de la nouvelle exemption pour les marchandises conformes à l'ACEUM, elles seront soumises aux tarifs douaniers de 25 %.

Quel impact les tarifs auront-ils sur mes prix et mes ventes aux États-Unis?

Si vos marchandises sont conformes à l’ACEUM, elles bénéficient d’un accès en franchise de droits. Les marchandises non conformes à l’ACEUM sont soumises à des tarifs douaniers de 25 %. Ces tarifs sont payés par l’importateur (généralement des entreprises basées aux États-Unis) au Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (USCBP).

Qu’est-ce que l’exemption de minimis, et quel est l’impact du décret présidentiel sur celle-ci?

L’exemption de minimis permet à certaines importations de faible valeur (moins de 800 $) d’entrer aux États-Unis sans être soumises à des tarifs ou d’autres droits de douane. L’exemption de minimis reste en place pour l’instant, mais pourrait être graduellement éliminée.

Comment les États-Unis peuvent-ils imposer des tarifs alors que l’ACEUM est en vigueur?

Bien que l’ACEUM élimine la plupart des tarifs douaniers sur les marchandises échangées entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, il n’empêche pas l’application de certains tarifs en dehors de l’accord. En fait, l’ACEUM comprend une disposition sur les intérêts essentiels de sécurité qui stipule qu’aucune disposition de l’accord n’empêche « une Partie d’appliquer les mesures qu’elle estime nécessaires pour remplir ses obligations en matière de maintien ou de rétablissement de la paix ou de la sécurité internationales, ou pour protéger ses propres intérêts de sécurité essentiels ».

Les États-Unis peuvent donc imposer des tarifs douaniers pour des raisons de sécurité nationale.

Les tarifs s’appliqueront-ils aux services?

Non, les tarifs sont des taxes imposées sur les marchandises lorsqu’elles traversent les frontières internationales. Ils ne s’appliquent pas aux biens immatériels tels que les licences de logiciels ou de technologies ou les services transfrontaliers.

Importation de produits américains au Canada

Mon entreprise devra-t-elle payer de nouveaux tarifs si mes marchandises sont déjà en route depuis les États-Unis?

Non. Les marchandises qui sont en transit vers le Canada au moment de l’entrée en vigueur des tarifs le 4 mars à 00 h 01 (HE) en seront exemptées.

Comment pouvons-nous communiquer nos préoccupations au gouvernement fédéral?

Bien que cette consultation officielle soit maintenant terminée, les Canadiens sont toujours invités à faire part de leurs idées et commentaires au ministère des Finances.

L’ASFC est-elle prête à percevoir les tarifs, et le processus a-t-il changé?

L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est pleinement préparée à percevoir les tarifs, et le processus reste inchangé. Les tarifs continueront d’être perçus par la Gestion des cotisations et des recettes de l’ASFC, la GCRA, selon les mêmes procédures qu’auparavant. Les importateurs doivent déclarer les marchandises comme d’habitude, veiller au respect des règlements de l’ASFC et payer toute surtaxe applicable par l’intermédiaire de la GCRA ou de leur courtier en douane.

Autres questions fréquentes

Qu’a fait le Canada pour renforcer la frontière?

Le Canada a investi plus d’un milliard de dollars dans de nouveaux équipements et mesures de sécurité pour lutter contre le trafic de drogue et l’immigration illégale, dans le but de répondre aux préoccupations des États-Unis et d’éviter les tarifs de Trump. Plus précisément, le Canada a augmenté ses investissements dans les technologies (comme de nouveaux drones et hélicoptères), augmenté ses effectifs et amélioré le partage de renseignements. Le gouvernement a également introduit de nouveaux programmes et politiques pour améliorer la sécurité et l’efficacité. Malgré ces investissements et efforts, Trump a décidé de procéder à l’imposition des tarifs, en affirmant que le Canada n’en n’a pas fait assez.

En savoir plus sur le plan du Canada pour renforcer la sécurité à la frontière.

Quel pourcentage des problèmes de drogue et d’immigration touchant les États-Unis est lié au Canada?

Selon les données des gouvernements américain et canadien :

  • Moins de 1 % du fentanyl entrant aux États-Unis provient du Canada.
  • Au cours des 2 dernières années, environ 6 % des immigrants illégaux à la frontière américaine ont été arrêtés à notre frontière.

Bien que les nouvelles mesures du Canada aient un certain impact, les chiffres globaux suggèrent que la frontière nord joue un rôle mineur dans les problèmes plus importants auxquels les États-Unis sont confrontés.

Si mon entreprise exporte des marchandises vers le Mexique, mais qu’elles transitent par les États-Unis, seront-elles affectées par les tarifs?

Non. Les marchandises qui ne font que transiter par les États-Unis en route vers le Mexique ne devraient pas être assujetties aux tarifs. Tant que les marchandises ne subissent aucune modification et n’entrent pas sur le marché américain, elles ne seront pas assujetties aux tarifs américains. Cependant, si les marchandises sont transformées ou entrent sur le marché américain avant de continuer vers le Mexique, elles pourront être assujetties aux tarifs applicables.

Comment les gouvernements fédéral et provinciaux peuvent-ils alléger les pressions financières sur les PME?

Les gouvernements canadiens doivent adopter une approche unifiée et proactive pour minimiser les répercussions sur les entreprises et l’économie. Ils doivent se concentrer sur la réduction du fardeau fiscal, de la paperasserie et des obstacles au commerce intérieur et renforcer les mesures frontalières pour aider les PME à rester compétitives.

En quoi consistent les tarifs réciproques que les États-Unis imposent aux autres pays?

Le président Trump a annoncé l’imposition de tarifs douaniers de 10 % sur toutes les importations dès le 5 avril 2025 à 00 h 01 (HAE).

Des majorations individuelles sont prévues pour les pays avec lesquels les États-Unis accusent un déficit commercial important, à compter du 9 avril 2025 à 00 h 01 (HAE).

Que signifie l’élimination de l’exemption de minimis pour la Chine?

L’exemption de minimis permet à certaines importations de faible valeur (de 800 $ ou moins) d’entrer aux États-Unis sans être soumises à des tarifs ou d’autres droits de douane. En vertu d’un nouveau décret présidentiel, cette exemption ne s’appliquera plus aux marchandises importées de la République populaire de Chine et de Hong Kong, à compter du 2 mai 2025 à 00 h 01 (HAE). Ainsi, toutes les marchandises applicables en provenance de ces régions seront désormais soumises à des tarifs ou autres droits de douane. Cette nouvelle politique s’applique à toutes les importations de faible valeur (de 800 $ ou moins) qui auraient été admissibles à l’exemption de minimis. Cela comprend les marchandises livrées par des transporteurs privés (p. ex., les services de messagerie et les transitaires) ainsi que les expéditions postales.

Pour les expéditions postales :

  • À compter du 2 mai 2025, les importations de faible valeur (de 800 $ ou moins) seront soumises à des frais de douane équivalents à 30 % de leur valeur ou de 25 $ par article, selon le montant le plus élevé.
  • Après le 1er juin 2025, les frais de douane par article augmenteront à 50 $.
  • Ces frais remplaceront tous les tarifs ou autres droits de douane précédemment imposés sur les marchandises applicables.

Cette politique vise actuellement les marchandises en provenance de la Chine et de Hong Kong. L’exemption de minimis restera en place pour les autres pays admissibles.

En quoi consistent les tarifs douaniers imposés par la Chine et quels impacts auront-ils sur mon entreprise?

Le 20 mars 2025, le gouvernement chinois a mis en place des tarifs douaniers sur certains produits agricoles canadiens : 100 % sur les pois et l’huile et la farine de canola et 25 % sur le porc et les produits de la mer comme le homard. Ces mesures font suite à l’imposition par le Canada, en octobre 2024, d’une surtaxe sur les véhicules électriques fabriqués en Chine et les importations de produits d’acier et d’aluminium chinois.

Puisque ces tarifs ciblent principalement les entreprises agricoles, le gouvernement fédéral a annoncé l’élargissement de certains programmes d’aide afin d’appuyer celles qui sont touchées par les perturbations commerciales. Il s’agit notamment de programmes de gestion des risques de l’entreprise comme Agri-investissement et Agri-stabilité, ainsi que du Programme de soutien à la clientèle en cas de perturbations commerciales de Financement agricole Canada.

Mon entreprise est-elle admissible au programme de Travail partagé?

Le programme de Travail partagé est un accord entre les employeurs, les employés et le gouvernement du Canada (Service Canada). Ce programme est conçu pour aider les employeurs et les employés à éviter les mises à pied lorsque survient un ralentissement temporaire du niveau d’activité normale d’une entreprise indépendant de la volonté de l’employeur.

Le gouvernement fédéral a mis en place des mesures spéciales pour mieux soutenir les employeurs et les employés face aux menaces tarifaires des États-Unis. Ces mesures spéciales dont l’élargissement de l’accès au programme de Travail partagé, sont en vigueur depuis le 7 mars 2025 et prendront fin le 6 mars 2026.

Sont maintenant admissibles :

  • les entreprises qui sont en activité au Canada depuis 1 an;
  • les organisations à but non lucratif et caritatives subissant une réduction de leurs revenus directement ou indirectement en raison des tarifs;
  • les employeurs saisonniers ou cycliques;
  • les employeurs ayant subi une diminution de l’activité de travail dans les 6 derniers mois de moins de 10 % et qui permettent un recours au Travail partagé supérieur à 60 %;
  • les employés qui ne sont pas permanents, à temps plein ou à temps partiel à l’année, spécifiquement les employés saisonniers ou cycliques;
  • les employés qui contribuent aux efforts de relance de l’employeur.

Pour en savoir plus sur le programme de Travail partagé, visitez cette page web.

Avec quels pays le Canada a-t-il d’autres accords de libre-échange (ALE)?

Le Canada compte 15 accords de libre-échange couvrant 51 pays1. Ces accords offrent aux entreprises canadiennes un accès préférentiel aux marchés, des tarifs réduits et des règles commerciales renforcées. Voici un aperçu de quelques-uns des principaux ALE du Canada :

Cette image illustre la carte du Canada, où les accords de libre-échange du Canada sont montrés pour différents pays/régions
Description de l'image

1 Affaires mondiales Canada (AMC), Le point sur le commerce 2022 : Les avantages des accords de libre-échange (examen des performances en matière de commerce et d’investissement au cours de l’année passée et un regard sur la façon dont les accords de libre-échange ont profité au Canada).

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