Note : Les auteurs se sont appuyés sur les informations disponibles concernant les questions tarifaires entre les États-Unis et le Canada, en fonction des connaissances les plus récentes, jusqu'à la date du 24 février 2025.
L'incertitude en matière de politique économique survient lorsque les politiques et cadres réglementaires futurs sont flous ou imprévisibles, créant des risques susceptibles de freiner les décisions d'investissement et de consommation des entreprises et des ménages. L'indice d'incertitude de la politique économique, développé par Baker, Bloom et Davis (2016)1, affiche des niveaux élevés depuis novembre 2024, probablement en raison d'une série de chocs majeurs et de défis structurels affectant l'économie canadienne. Notre analyse économétrique confirme que l’incertitude économique et politique accrue freine l’activité économique, notamment en réduisant la confiance des petites entreprises à court et long terme, en augmentant la part des entreprises signalant des stocks invendus supérieurs à la normale et en décourageant les projets d’embauche à temps plein.
À la suite de la décision du président américain Trump de reporter les tarifs sur les exportations canadiennes vers les États-Unis le 3 février, le Canada bénéficie d’un court répit d’un mois. Cependant, cette situation entretient une incertitude économique, fragilise la confiance des entreprises et freine les investissements. Pour les entrepreneurs, l’incertitude représente l’un des plus grands défis en matière de prise de décision et de planification à long terme.
Au cours de la dernière décennie, le Canada a été confronté à une succession de chocs politiques et économiques qui ont accentué le climat d’incertitude. De l’effondrement des prix du pétrole en 2014 aux tensions commerciales accrues entre les États-Unis et le Canada en 2018-2019, en passant par la crise de la COVID-19 (2020-2022) et la flambée subséquente des prix de l’énergie et de l’inflation, chaque perturbation a exigé des réponses rapides et décisives de la part des décideurs et des acteurs économiques. À ces défis s’ajoutent des facteurs internes, tels que la décision du premier ministre de ne plus se représenter et les prochaines élections fédérales, l’évolution des politiques sur l’immigration, les catastrophes climatiques, les débats sur la transition énergétique et les tensions dans les relations de travail, notamment les blocages ferroviaires et les arrêts de travail à Postes Canada. Ensemble, ces éléments rendent la planification stratégique de plus en plus difficile pour les entreprises à travers le pays.
Notre récent sondage sur la situation des tarifs entre les États-Unis et le Canada et son impact sur les petites entreprises met en évidence l’incertitude croissante chez les entrepreneurs canadiens. Lorsqu’on leur a demandé combien de temps leur entreprise pourrait survivre sans soutien gouvernemental en cas de tarifs américains de 25 % et de mesures de contre-tarifs canadiennes, plus d'un quart (27 %) ont répondu qu’ils ne pourraient pas maintenir leurs activités au-delà de six mois. Plus frappant encore, 42 % des propriétaires d’entreprises ne savent pas combien de temps ils pourraient tenir, illustrant l’ampleur de l’incertitude qui pèse sur l’économie canadienne.
Source : FCEI, Impacts des tarifs douaniers entre les États-Unis et le Canada sur les entreprises, du 6 au 13 février 2025, résultats finaux.
Question : Si les tarifs américains et les contre-tarifs canadiens sont appliqués selon les pourcentages indiqués plus haut, pendant combien de temps pourrez-vous maintenir vos activités sans aucune aide gouvernementale? (Sélectionner une seule réponse)
“Les clients sont très incertains face à la situation économique, entraînant des annulations de contrats, des coûts plus élevés et une baisse de la demande, car ils préfèrent attendre et voir avant d’acheter des biens et services.”
– Ont., Secteur manufacturier.
Cette préoccupation est largement répandue. 71 % des propriétaires d'entreprises estiment que la situation tarifaire a engendré une incertitude exceptionnelle, rendant la planification difficile. De plus, 56 % ont dû revoir leurs stratégies d’investissement et d’embauche, retardant leurs projets d’expansion et suspendant leurs efforts de recrutement en raison du climat économique imprévisible. Enfin, 45 % signalent des perturbations majeures de leurs opérations, notamment une hausse des coûts et des défis liés à la chaîne d’approvisionnement, conséquences directes de l’incertitude entourant les tarifs.
Source : FCEI, Impacts des tarifs douaniers entre les États-Unis et le Canada sur les entreprises, du 6 au 13 février 2025, résultats finaux.
Question : Dans quelle mesure êtes-vous d’accord ou pas d’accord avec les énoncés suivants concernant la situation commerciale Canada – États-Unis? (Sélectionner une réponse pour chaque ligne)
L’incertitude économique pèse lourdement sur les entrepreneurs canadiens. Elle représente un défi majeur, les incitant à réduire ou à reporter leurs investissements et projets d’expansion. Pour les ménages, elle entraîne souvent une baisse de la consommation. Les décisions économiques reposent généralement sur des attentes quant aux résultats futurs : les entreprises investissent en fonction de la demande anticipée et des besoins à venir, tandis que les ménages ajustent leurs dépenses et leur épargne selon leurs perspectives de revenus et l’environnement économique global.
En fragilisant la formation d’attentes claires, l’incertitude retarde ces décisions essentielles, car entreprises et ménages manquent de visibilité sur l’avenir. De plus, elle accroît la perception du risque, ce qui entraîne une hausse des coûts d’emprunt pour les entreprises comme pour les ménages. Cela peut encore restreindre la demande intérieure et freiner l’activité économique (Christiano et al., 2014)2.
L’incertitude, bien qu’elle ne soit pas directement observable, peut être mesurée à l’aide de proxys. L’un des indicateurs les plus couramment utilisés est l’indice d’incertitude de la politique économique, développé par Baker, Bloom et Davis (2016)1. L’incertitude de la politique économique fait référence au manque de clarté concernant les politiques actuelles et futures, telles que les mesures monétaires, fiscales, budgétaires et réglementaires, qui ont un impact significatif sur l’économie. Baker, Bloom et Davis (2013)3 ont conçu un indicateur dynamique de l’incertitude de la politique économique pour les États-Unis, avant d’appliquer des méthodes similaires à d’autres pays, notamment l’Espagne, le Royaume-Uni, le Canada et l’Inde.
L’une des principales motivations derrière cet indice était d’examiner si l’incertitude politique freine la reprise économique. Lorsque l’incertitude est élevée, les entreprises deviennent plus prudentes, réduisant leurs investissements, leurs embauches et leurs dépenses—des actions essentielles à la croissance économique. Baker, Bloom et Davis (2013)3 ont démontré qu’une hausse de l’incertitude de la politique économique entraîne une baisse des investissements, une diminution des embauches et un ralentissement de la production industrielle.
Sources :
Au cours de la dernière décennie, l’indice d’incertitude politico-économique a capté les principaux chocs économiques et politiques ayant affecté l’économie canadienne. La figure 3 présente l’évolution de l’indice d’incertitude politico-économique pour le Canada aux côtés des indices à court et à long terme du baromètre des affaires de la FCEI.
L’indice du Baromètre des affaires de la FCEI est un indicateur mensuel qui mesure la confiance des PME canadiennes quant aux perspectives économiques à court terme (3 mois) et à long terme (12 mois), sur la base d’un sondage auprès de ses membres. Une valeur de 50 indique une perspective neutre, tandis qu’un score plus élevé reflète un optimisme accru et un score plus bas signale du pessimisme. Ces indices constituent un baromètre clé de la santé économique des PME, influençant leurs décisions en matière d’investissement, d’embauche et d’expansion.
Une relation inverse claire émerge entre les deux indices d’optimisme et l’indice d’incertitude politico-économique: lorsque l’incertitude de la politique économique est faible, la confiance des entreprises demeure élevée, tandis qu’une hausse de l’incertitude entraîne un net recul de l’optimisme.
Les fluctuations de l’indice d’incertitude politico-économique reflètent les événements marquants sur la période observée. Il a atteint des niveaux sans précédent au début de la crise de la COVID-19, avant de chuter fortement en réponse aux premières mesures gouvernementales et à la distribution des vaccins. Une nouvelle augmentation a été enregistrée après la pandémie, alimentée par le choc des prix de l’énergie et les pressions inflationnistes qui en ont découlé.
Plus récemment, l’incertitude liée aux tensions commerciales avec les États-Unis semble avoir eu un impact encore plus important que la crise de la COVID-19. En janvier 2025, l’indice a atteint un niveau record de 868, le plus élevé jamais enregistré depuis sa création. Toutefois, cette escalade ne s’explique pas uniquement par les différends commerciaux : l’incertitude politique entourant la décision du premier ministre de quitter la direction du Parti libéral en janvier 2025 a également contribué à accentuer l’incertitude économique.
“Nous sommes la première étape dans la chaîne de construction d’un bâtiment, et la peur ainsi que l’incertitude générées par cette situation ont entraîné une pause dans le lancement de nouveaux projets. Cela rappelle fortement la crise financière de 2009 : les faits réels importent moins que l’incertitude sur ce qui pourrait arriver.”
– Alb., Services professionnels.
Une analyse économétrique confirme que l’augmentation de l’incertitude liée à la politique économique a un impact significatif sur l’activité économique au Canada. À l’aide d’un modèle à vecteur autorégressif (VAR), nous avons estimé les effets de l’incertitude sur plusieurs variables économiques clés, notamment les indices d’optimisme à court et à long terme, la part des entreprises signalant des stocks invendus supérieurs à la normale et celles prévoyant de recruter des employés à long terme.
Couvrant la période de janvier 2014 à janvier 2025, le modèle VAR capture les relations dynamiques entre les variables en tenant compte de leurs propres valeurs passées ainsi que de celles d’autres facteurs. Cette approche, largement utilisée en macroéconomie et en analyse des politiques publiques, permet de prévoir les tendances et d’évaluer l’impact des chocs économiques.
Le processus d’estimation comprend la sélection des variables pertinentes, la détermination de la longueur de retard optimale, l’estimation des paramètres et l’évaluation de l’ajustement du modèle.
Figure 4
Fonctions de réponse impulsionnelle aux chocs d'incertitude politico-économique
Sources : Indice d’incertitude politico-économique (https://www.policyuncertainty.com), Baromètre mensuel des affaires de la FCEI et calculs des auteurs.
La figure 4 illustre les réactions de plusieurs variables économiques clés à des chocs simulés sur l’indice d’incertitude politico-économique. Ces simulations introduisent mathématiquement un choc sur l’indice d’incertitude politico-économique afin d’observer les réactions des autres variables. Les intervalles de confiance sont déterminés à l’aide de l’intégration de Monte Carlo et de la méthode des fractiles (Sims & Zha,1999)4. L’axe horizontal représente le nombre de mois suivant un choc positif, tandis que l’axe vertical mesure les écarts par rapport à la moyenne standardisée.
Une augmentation d’un écart-type de l’indice d’incertitude politico-économique entraîne une hausse notable de la part des entreprises signalant des stocks invendus supérieurs à la normale. Cet effet est immédiat, apparaissant dès le mois du choc et persistant au cours des mois suivants. Dès le deuxième mois, l'écart-type reste 0,1 au-dessus de la moyenne, suggérant un impact prolongé. Cette persistance s’explique probablement par l’incertitude accrue qui incite les entreprises à adopter une posture prudente, ralentissant ainsi la consommation et les dépenses, ce qui entraîne une accumulation des stocks invendus. Même après la stabilisation des conditions, les entreprises restent hésitantes, renforçant un cycle de demande réduite et d’offre excédentaire.
L’indice d’optimisme à court terme des entrepreneurs réagit plus fortement aux chocs d’incertitude que l’indice d’optimisme à long terme. Les deux indices s’écartent de la moyenne immédiatement après le choc, mais avec des intensités différentes. L’indice d’optimisme à long terme connaît une baisse modérée et revient progressivement à l’équilibre au bout de 12 mois, tandis que l’indice à court terme réagit plus brutalement et met près de 24 mois à se stabiliser. Cela suggère que si l’incertitude affecte la confiance des entreprises à court et à long terme, son impact immédiat est plus marqué sur les perspectives à court terme. Les décisions économiques étant largement basées sur les attentes, l’incertitude obscurcit l’avenir et érode la confiance des entrepreneurs, un effet qui persiste jusqu’à l’émergence de signaux plus clairs.
De même, la part des PME prévoyant d’embaucher pour des postes à long terme diminue en réponse à un choc d’incertitude. Cet effet est prolongé, pouvant durer jusqu’à 24 mois, ce qui indique que les plans d’embauche sont reportés en raison du manque de visibilité sur les conditions futures. L’incertitude contraint les entreprises à revoir leurs stratégies d’expansion, menant à des décisions prudentes et à des retards dans la croissance de la main-d’œuvre.
Ces résultats soulignent l’importance critique d’un environnement économique stable et prévisible pour les petites entreprises. Une politique économique claire et cohérente renforce la confiance, encourageant ainsi l’investissement et la croissance. Le conflit commercial entre les États-Unis et le Canada, bien qu’il ne soit pas encore pleinement appliqué, a déjà introduit une incertitude importante, affectant le moral des entreprises plus encore que les tarifs eux-mêmes.
Le taux de change du dollar canadien face au dollar américain et aux autres devises internationales est sous pression en raison de l’incertitude générée par ce conflit tarifaire. Dès décembre 2024, lorsqu’on a interrogé les entreprises sur l’impact potentiel des tarifs américains et des mesures de rétorsion canadiennes, leur principale préoccupation concernait l’augmentation des coûts d’exploitation, en grande partie causée par la dépréciation du dollar canadien. Une monnaie plus faible renchérit les importations, augmentant les coûts opérationnels et comprimant les marges bénéficiaires de nombreuses entreprises.
Figure 5
Source : Canadian Dollar to US Dollar History - CAD to USD Historical Rates
La figure 5 illustre la sensibilité du dollar canadien à l'incertitude entourant les politiques commerciales des États-Unis. L'impact va au-delà des PME qui commercent directement avec les États-Unis, qui ressentent déjà les effets immédiats d'un taux de change plus faible. Les entreprises ne dépendant pas du commerce avec les États-Unis sont également touchées, car un dollar canadien déprécié rend plus coûteuses les importations de biens et de matières premières en provenance d'autres pays. Cela laisse de nombreuses entreprises face à des choix difficiles : elles doivent soit répercuter les coûts plus élevés sur les consommateurs en augmentant les prix, ce qui risque de réduire la demande, soit absorber les frais supplémentaires, ce qui affecte leur rentabilité et leur durabilité financières.
Au fil du temps, les fluctuations persistantes des taux de change et l'augmentation des coûts pourraient éroder la confiance des entreprises et l'investissement. Les petites entreprises, qui opèrent souvent avec des marges plus étroites, sont particulièrement vulnérables. Si elles ont du mal à rester rentables, elles pourraient être contraintes de réduire leurs plans d'expansion, de ralentir les embauches, voire de fermer. Ces défis soulignent les risques économiques plus larges liés à l'incertitude commerciale et mettent en évidence la nécessité de stratégies de soutien pour aider les entreprises à s'adapter aux conditions de marché changeantes.
“La faiblesse du dollar canadien augmente considérablement le coût des biens. L'incertitude chez les consommateurs réduit la demande et les dépenses pour des biens discrétionnaires comme ceux que nous vendons.”
– Ont., Commerce de détail
Dans cette période d'incertitude accrue, les PME ont besoin d'un soutien fort de la part des gouvernements provinciaux et du gouvernement fédéral. Les entreprises font déjà face à l'augmentation des coûts opérationnels, et des mesures ciblées pourraient aider à atténuer l'impact des tarifs. Lorsqu'on leur a demandé quelles étaient les stratégies de soutien les plus efficaces, 65 % des PME ont identifié la réduction des impôts comme la priorité absolue, suivies par les initiatives d'approvisionnement local (59 %), l'augmentation des achats gouvernementaux auprès des entreprises canadiennes (55 %) et l'élimination des barrières commerciales interprovinciales (50 %) (Figure 6).
Figure 6
Question : Quelles mesures gouvernementales vous aideraient le plus à compenser les impacts potentiels des tarifs américains et canadiens? (Sélectionner toutes les réponses pertinentes)
Ces mesures réduiraient la dépendance du Canada vis-à-vis du commerce avec les États-Unis, renforçant ainsi la résilience économique face à d'éventuels tarifs douaniers, tout en favorisant une économie plus autonome et compétitive.
NOTES
1 Baker, S.R., N. Bloom, and S.J. Davis. (2016) “Measuring Economic Policy Uncertainty.” The Quarterly Journal of Economics, Vol. 131, No 4, pp. 1593-1636.
2 Christiano, L. J., R. Motto, and M. Rostagno. (2014) “Risk Shocks.” American Economic Review, vol. 104, no. 1, pp. 27–65.
3 Baker, Scott R. and Bloom, Nicholas and Davis, Steven J., Measuring Economic Policy Uncertainty (January 1, 2013). Chicago Booth Research Paper No. 13-02
4 Sims, C.A. and Zha, T. (1999) Error Bands for Impulse Responses. Econometrica, 67, 1113-1155.
MÉTHODOLOGIE ET DONNÉES
La recherche de la FCEI repose sur les opinions de ses membres, recueillies par le biais de divers sondages à accès contrôlé utilisant un système de "un membre, un vote". La FCEI produit des analyses claires, crédibles et convaincantes qui soutiennent le succès des entreprises indépendantes au Canada.
L'adhésion à la FCEI est bien représentée à travers les régions, les secteurs et les tailles d'entreprises; ainsi, les données de l'enquête offrent une estimation raisonnable de la répartition de l'activité économique à travers le Canada.
L'Indice d'Incertitude de la Politique Économique Canadienne est un indice créé par Baker, S.R., N. Bloom et S.J. Davis. À l'instar de leur indice américain basé sur les journaux, cet indice utilise cinq journaux canadiens : The Gazette, The Vancouver Sun, The Toronto Star, The Ottawa Citizen et The Globe and Mail, ainsi que des articles de Canadian Newswire.
L'indice comptabilise les articles contenant les termes incertains ou incertitude, économique ou économie, et des termes liés à la politique (politique, impôt, dépenses, régulation, banque centrale, budget, déficit), pondérés par le nombre d'articles contenant ces termes.
Chaque série mensuelle de chaque journal est normalisée à un écart-type de 1 avant 2011, puis additionnée entre les journaux et ajustée à une moyenne de 100. Les mises à jour mensuelles peuvent légèrement réviser les données des deux derniers mois en raison des entrées d'articles retardées dans les archives en ligne. Les données sont disponibles à ce lien : Economic Policy Uncertainty Index.
Le Baromètre des affairesᴹᴰ est un sondage mensuel de la FCEI qui couvre la confiance des petites entreprises, les attentes et les conditions opérationnelles. Les résultats sont généralement basés sur plusieurs centaines de réponses issues d'un échantillon aléatoire stratifié de membres de la FCEI . Chaque dernier jeudi du mois, les résultats sont publiés dans nos rapports Baromètre des affairesᴹᴰ (Canada, provinces et industries), sur fcei.ca/barometre.
Sondage de la FCEI sur les impacts des tarifs douaniers entre les États-Unis et le Canada sur les entreprises
Échantillon : Basé sur les réponses de 2510 membres de la FCEI, propriétaires d'entreprises indépendantes canadiennes, provenant de tous les secteurs et régions du pays. À titre de comparaison, un échantillon probabiliste avec le même nombre de répondants aurait une marge d'erreur de +/- 1,96%, dans 19 cas sur 20.
But et contexte : Ce sondage a été réalisé par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) afin de mieux comprendre les expériences des entreprises face à l'évolution du paysage commercial entre les États-Unis et le Canada.
Estimation du modèle VAR :
Le modèle VAR comprend les variables mensuelles suivantes : (1) l'indice d'incertitude politico-économique, (2) l'indice d'optimisme à long terme, (3) l'indice d'optimisme à court terme, (4) la part des entreprises prévoyant embaucher pour des postes à long terme, et (5) la part des entreprises signalant des stocks invendus supérieurs à la normale. Toutes les variables étaient stationnaires en niveaux, et le système est resté stable avec deux retards. Le modèle intègre également une tendance déterministe linéaire et des variables fictives d'interception pour tenir compte des pics de données liés à la pandémie de COVID-19 (2020m3, 2020m6).
Pour des fins de réplication, veuillez contacter les auteurs pour accéder au matériel.