Piétonisation permanente du centre-ville de Montréal : les citoyens n’en veulent pas

Montréal, le 18 décembre 2024 – Selon un sondage Léger, commandé par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), 87 % des résidents de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal estiment que la Ville de Montréal devrait consulter les commerçants avant d’adopter des changements importants sur la rue commerciale où se trouve leur établissement. 

Plusieurs organismes économiques représentant les propriétaires de PME de Montréal ont exprimé une vive opposition à la piétonnisation permanente des rues du centre-ville de Montréal. Des décisions unilatérales peuvent avoir de lourdes conséquences pour les entreprises ayant pignon sur rue, notamment en les privant de clients potentiels, en suscitant d’importants problèmes de livraison et en créant de possibles enjeux de sécurité. 

C’est pourquoi la FCEI estime qu’avant de prendre une quelconque décision de piétonniser une rue, la Ville de Montréal doit s’entretenir avec les commerçants qui pourraient être touchés et obtenir leur adhésion avec une forte majorité. L’avis est partagé par 81 % des résidents de l’île de Montréal qui pensent que l’appui des commerçants devrait être obligatoire pour faire des changements importants sur la rue commerciale où se trouve leur établissement.

D’ailleurs, 65 % de résidents de Montréal estiment que la présente administration de la Ville de Montréal ne devrait pas adopter d’importants changements liés aux rues commerciales avant les prochaines élections qui se tiendront dans moins d’un an. 

« Le message envoyé par la population est clair : l’administration de Valérie Plante fait fausse route avec la piétonnisation permanente du centre-ville de Montréal. En démocratie, il faut savoir écouter les citoyens et s’assurer d’une acceptabilité sociale des projets mis de l’avant, surtout auprès de ceux qui vivront les conséquences. Je demande à la mairesse de Montréal d’écouter les commerçants et la population, et de faire marche arrière. Il faut aussi éviter d’accélérer un agenda qui ne passe plus et attendre après les élections qui auront lieu dans moins d’un an. Les constructions et les cônes orange qui ne font que se multiplier dans les rues de la métropole crispent les entrepreneurs et les citoyens », déclare François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.

L’administration municipale doit présenter un nouveau plan en début 2025

Ce coup de sonde à la population montre également que 58 % des résidents de la RMR de Montréal affirment que la piétonnisation permanente des rues ne va pas augmenter la fréquence de leurs déplacements au centre-ville de Montréal.  

En outre, celle-ci participerait à augmenter le sentiment d’insécurité de 56 % de l’ensemble des personnes se déplaçant à Montréal tous les jours. L’insécurité touche également les dirigeants de PME québécoises. D’après une étude de la FCEI, la part des PME directement touchées par des problèmes de sécurité publique a considérablement augmenté en passant de 9 % en 2023 à 30 % en 2024. 

« Pour qu’une métropole soit vivante, elle doit être attirante pour ceux qui y habitent et ceux qui sont à proximité. Il n’est pas trop tard pour changer les choses. Poursuivre ce qui a été mis en place sur le nouveau tronçon de Sainte-Catherine Ouest qui mise sur un concept se distinguant par ses larges trottoirs et une circulation apaisée peut représenter la voie à suivre pour rejoindre les commerçants et les citoyens. Dans tous les cas, l’administration Plante doit retourner à la table à dessin et soumettre un nouveau projet rapidement en 2025 », conclut M. Vincent.

Méthodologie
Léger, Sondage la piétonnisation à Montréal, 501 répondants résident de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal pouvant s’exprimer en français ou en anglais, dont 240 résidents de Montréal. Les données ont été collectées 6 au 8 décembre 2024. À titre indicatif, un échantillon probabiliste de 501 répondants aurait une marge d’erreur de + ou – 4,38 %, et ce 19 fois sur 20.

Les résultats ont été pondérés selon l’âge, le sexe, la région, la langue maternelle, le niveau de scolarité et la présence d'enfants dans le ménage afin de garantir un échantillon représentatif de la population à l’étude. 

Renseignements
Maud Larivière, conseillère principale aux relations publiques, FCEI
Cell. : 514-817-0228
affaires.publiques@fcei.ca

À propos de la FCEI 
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 97 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions et 21 000 au Québec. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.