Déclaration de la FCEI sur l’impact des tarifs douaniers de 25 % sur les PME agricoles
Ottawa, le 4 mars 2025 — Les tarifs douaniers de 25 % imposés par l’administration Trump frappent de plein fouet l’économie canadienne en cette période de grande incertitude politique et économique.
Les gouvernements du Canada doivent passer à l’action. Bien que la majorité des propriétaires de PME soient en faveur de l’annonce de contre-tarifs, ils reconnaissent qu’ils affecteront davantage notre économie que les tarifs américains.
Un tiers (34 %) des PME agricoles ont déjà subi des coûts plus élevés en raison de la situation tarifaire entre les États-Unis et le Canada. Deux entreprises sur cinq (43 %) cherchent de nouveaux fournisseurs, tandis que plus d’un quart (29 %) d’entre elles retardent ou annulent leurs projets d’expansion. Maintenant que les tarifs sont en vigueur, on s’attend à voir ces situations s’intensifier rapidement.
Une exploitante agricole du Manitoba qui cultive du maïs nous a dit qu’elle craignait qu’un tarif de 25 % sur le porc canadien puisse forcer la fermeture d’exploitations porcines. Cela réduirait sa capacité de vendre son maïs localement et affecterait ses activités et sa rentabilité globale. De plus, un agriculteur de l’Ontario craint que le prix des produits aérosols pour les cultures augmente, ce qui compliquera le maintien de la qualité de ses cultures et le recouvrement de ces coûts.
Malheureusement, c’est loin d’être fini. Des tarifs seront également imposés sur l’acier et l’aluminium le 12 mars, puis sur une autre série de produits le 2 avril.
La semaine dernière, le premier ministre de la Nouvelle-Écosse Tim Houston a déposé un projet de loi sur le libre-échange et la mobilité de la main-d’œuvre au Canada en mettant de l’avant le principe de la reconnaissance mutuelle. Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, a annoncé qu’il ferait la même chose. Les autres provinces et territoires doivent leur emboîter le pas afin de permettre un véritable libre-échange au Canada. Le temps presse.
Le gouvernement fédéral doit rappeler le Parlement immédiatement pour s’assurer que chaque dollar que le Canada perçoit avec les tarifs soit retourné rapidement aux PME concernées. De plus, le gouvernement doit renoncer à la hausse prévue de la taxe carbone le 1er avril et adopter une loi pour que la remise canadienne sur le carbone pour les petites entreprises soit non imposable. Le gouvernement doit aussi adopter une loi pour augmenter le plafond de l’exonération cumulative des gains en capital à 1,25 M$ et maintenir l’incitatif aux entrepreneurs canadiens. L’incertitude politique est la dernière chose dont le pays a besoin en ce moment. Ottawa doit améliorer le climat d’affaires et envoyer un message clair pour souligner que le Canada est un pays propice aux affaires et à l’investissement.
En quelques années seulement, les entreprises canadiennes ont fait face à plusieurs défis économiques majeurs, tels que la pandémie, la hausse des frais d’exploitation et maintenant une guerre commerciale. Nous devons nous serrer les coudes et tout faire pour soutenir les entreprises canadiennes indépendantes.
- Juliette Nicolaÿ, analyste des politiques bilingue, Affaires nationales, FCEI
Pour en savoir plus sur l’impact des tarifs douaniers sur les PME, visitez fcei.ca/tarifs.
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Renseignements :
Maud Larivière, conseillère principale aux relations publiques, FCEI
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