Pour acheter une entreprise, il faut être capable de la payer. Votre meilleure ressource est un prêteur apte à vous conseiller sur le type de prêt qui correspond le mieux à vos besoins de financement et à l’entreprise visée.
Le prêteur voudra probablement voir les états financiers les plus récents de l’entreprise et passer en revue toutes les tendances qui pourraient avoir des répercussions sur son rendement futur. Il cherchera notamment à déterminer votre capacité à maintenir et à accroître les revenus et l’incidence qu’aura le départ du vendeur sur les modèles établis.
Les institutions financières
La plupart des personnes cherchant à financer l’acquisition d’une entreprise se tournent d’abord vers une banque ou une coopérative d’épargne et de crédit. Il existe plusieurs formes de financement, des prêts hypothécaires commerciaux aux prêts garantis et aux marges de crédit. L’option à privilégier dépend des besoins de l’emprunteur et du type de transaction envisagée (vente d’actifs ou vente d’actions). La plupart des prêteurs institutionnels ont un service spécialisé en PME.
Lorsqu’ils analysent une demande de financement, les prêteurs examinent un ensemble de facteurs appelés les « 5 C du financement » :
Une institution financière demandera habituellement à analyser les états financiers de l’entreprise des trois dernières années. Elle examinera l’actif et le passif, l’évolution des revenus et la rentabilité de l’entreprise. Elle s’assurera en outre que les chiffres ont été vérifiés par un cabinet comptable. Les prêteurs tiennent généralement compte des antécédents de crédit personnels et professionnels de l’acheteur, et exigent souvent une garantie personnelle même si l’entreprise est constituée en société. Ils peuvent en outre exiger une évaluation formelle par un expert en évaluation d’entreprise.
Un plan d’affaires robuste est un levier de taille pour l’obtention de financement. Votre plan devrait couvrir les trois à cinq prochaines années et décrire la façon dont l’entreprise compte augmenter sa clientèle et devenir rentable (ou plus rentable). On devrait y trouver une description des activités de l’entreprise, de la façon dont elle publicise ses produits ou services, de ses besoins opérationnels et du financement requis pour assurer son exploitation et sa croissance.
Prêt garanti par l’État – Le Programme de financement des petites entreprises du Canada (PFPEC) peut vous aider à obtenir jusqu’à 1 000 000 $ en prêts d’institutions financières en partageant les risques avec les prêteurs. Ces prêts peuvent servir à :
La Banque de développement du Canada (BDC) – propriété du gouvernement du Canada, la BDC a notamment pour mandat de favoriser le développement des PME au moyen de financement et de conseils. Plus souple que les prêteurs traditionnels, elle offre souvent un pourcentage plus élevé de financement pour l’achat d’une entreprise ou de ses actifs : BDC – Financement pour l’achat ou le transfert d’une entreprise.
Le Réseau de développement des collectivités du Canada (RDCC) – Le RDCC offre du financement aux PME situées dans des collectivités rurales. Il vient en aide aux entrepreneurs qui souhaitent se lancer en affaires, prendre de l’expansion ou stabiliser leur entreprise, le tout dans une perspective de création et de maintien d’emplois. Le RDCC offre aussi de judicieux conseils et d’autres formes de soutien : Réseau de développement des collectivités du Canada – Ressources.
Subventions et aides gouvernementales – les organismes des gouvernements fédéral et provincial offrent différentes subventions et mesures d’aide aux entreprises. Ils proposent notamment divers programmes visant à aider les entreprises à créer des emplois, à former des employés ou à adopter de nouvelles technologies. Il existe même un outil de recherche pratique qui recense l’ensemble des programmes d’aide fédéraux et provinciaux offerts aux entreprises : Outil de recherche d’aide aux entreprises
Programmes municipaux – Votre administration municipale offre peut-être du financement et du soutien aux entreprises dans votre région.
Financement par le vendeur – Certains propriétaires d’entreprise qui cherchent à vendre seront disposés à financer une partie, voire la totalité de la transaction. D’une part, ce mécanisme peut grandement faciliter la démarche de l’acheteur et peut-être même mener à de meilleures conditions de financement si l’entreprise est difficile à vendre. D’autre part, un vendeur prêt à financer l’achat de son entreprise pourrait attirer davantage d’acheteurs, ce qui pourrait faire grimper les enchères.
Capital de proximité – Un membre de la famille ou un ami pourrait être disposé à participer au projet en prenant une participation dans l’entreprise, en finançant une partie de la transaction ou en fournissant une garantie de prêt. Il s’agit là d’une solution intéressante pour les acheteurs en manque de liquidités.
Capital de risque : Les investisseurs en capital de risque cherchent une participation dans les capitaux propres d’entreprises à haut potentiel de croissance (habituellement issues du secteur des technologies) que les prêteurs traditionnels trouvent trop risquées. Ces entreprises ont aussi souvent le potentiel de se retrouver cotées en bourse, ce qui force parfois les propriétaires à vendre leur participation majoritaire.
Investisseurs providentiels : Les investisseurs providentiels sont des dirigeants d’entreprise à la retraite ou autres personnes fortunées qui cherchent à investir directement dans des PME. En plus des capitaux et du financement, les investisseurs providentiels ont tout un bagage d’expérience, de compétences et un réseau de contacts pouvant profiter au projet. Bien qu’ils aient tendance à favoriser les entreprises en démarrage et à limiter leur apport à 100 000 $, il arrive que certains d’entre eux donnent un coup de pouce à une entreprise existante.
Pépinières d’entreprises : Les pépinières sont des organisations qui favorisent le développement d’entreprises en démarrage. Si la plupart concentrent leurs activités dans les secteurs des technologies de l’information et de la biotechnologie, il existe certaines initiatives locales qui favorisent simplement la création d’emploi et d’autres intérêts commerciaux.
Sociofinancement : Le sociofinancement est un mécanisme par lequel un entrepreneur lève des capitaux en sollicitant de petites contributions individuelles auprès d’un grand nombre d’investisseurs, habituellement sur une plateforme en ligne spécialisée.
Comme très peu d’entrepreneurs ont suffisamment de moyens pour acquérir une entreprise, ils doivent inévitablement avoir recours au financement sous une forme ou une autre.
De plus, le financement sert non seulement à acquérir une entreprise, mais aussi à poursuivre ses activités. En effet, les flux de trésorerie qu’elle génère ne suffiront pas toujours à payer toutes les factures. Une entreprise a besoin de fonds pour régler ses dettes, mais aussi pour :