Dans le cadre du plus récent sondage omnibus de la FCEI, Votre voix – février 2024 , les propriétaires d’entreprise ont été invités à révéler leur plus grand défi parmi une liste d’options. Parmi la myriade de problèmes présentés, la situation financière de leur entreprise – se manifestant par des problèmes tels que les flux de trésorerie, la gestion de la dette et le financement – est apparue comme le défi le plus présent (20 % des entreprises). Les pénuries de main-d'œuvre (17 %) et la fiscalité (13 %) sont aussi mentionnées fréquemment comme étant le plus gros défi.
Source : Le sondage omnibus de la FCEI Votre voix – février 2024 a été mené en ligne du 8 au 21 février 2024 et 4 087 membres de la FCEI qui sont des propriétaires d’entreprises de tous les secteurs et toutes les régions du pays ont répondu à la question plus haut. À titre de comparaison, un échantillon probabiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de +/- 1,5 %, 19 fois sur 20.
Question : Quel est le plus gros défi auquel votre entreprise fait face actuellement? (Sélectionner une seule réponse)
Les résultats du sondage révèlent également que les entreprises de différents secteurs et tailles sont confrontées à des défis différents.
Par exemple, les secteurs en contact direct avec la clientèle (arts, loisirs et informations, hébergement et restauration, commerce de détail et services sociaux) semblent être les plus touchés par les défis financiers : ils ont été particulièrement frappés par les effets de la pandémie de COVID-19. Les secteurs de la construction et des transports sont quant à eux principalement aux prises avec des pénuries de main-d’œuvre. Cette disparité des défis est encore plus mise en évidence lorsqu’on considère la taille des entreprises. Les plus petites entreprises sont plus fréquemment confrontées à des défis financiers et fiscaux. En revanche, les pénuries de main-d’œuvre s’accentuent progressivement à mesure que l’entreprise grandit.
Source : Le sondage omnibus de la FCEI Votre voix – février 2024 a été mené en ligne du 8 au 21 février 2024 et 4 087 membres de la FCEI qui sont des propriétaires d’entreprises de tous les secteurs et toutes les régions du pays ont répondu à la question plus haut. À titre de comparaison, un échantillon probabiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de +/- 1,5 %, 19 fois sur 20.
Remarque : *Taille d’échantillon < 40.
Question : Quel est le plus gros défi auquel votre entreprise fait face actuellement? (Sélectionner une seule réponse)
Avec près des deux tiers (65 %) des entreprises aux prises avec une dette liée à la pandémie, oscillant autour de 108 000 $ en moyenne, et une combinaison de demande réduite et de coûts d’emprunt élevés en raison de taux d’intérêt plus élevés, la pression financière est évidente.
Les pénuries de main-d’œuvre continuent de perturber considérablement le recrutement et la rétention des travailleurs, entraînant de nombreux défis opérationnels. Ces pénuries non seulement entravent les opérations quotidiennes, mais conduisent également les employeurs à travailler des heures supplémentaires, à réduire leurs heures de travail et à refuser des services et des contrats. L’effet cumulatif non seulement fait augmenter les coûts de main-d’œuvre, mais il porte également un coup considérable à l’économie, coûtant aux petites entreprises canadiennes plus de 38 milliards de dollars en pertes de revenus.
Les PME naviguent également dans des eaux rendues turbulentes par l’inflation, les coûts élevés des intrants et le fardeau fiscal accru, notamment par des augmentations des cotisations au Régime de rentes du Canada et Régime de rentes du Québec, des cotisations à l’assurance-emploi (AE) et de la taxe carbone.
Ensemble, ces défis exercent une pression intense et soutenue sur la santé des PME, compliquant ainsi leur chemin vers la reprise et la croissance dans un paysage postpandémique.
Compte tenu de ces difficultés, il existe un besoin crucial de mesures de soutien pour contribuer à alléger le fardeau financier et favoriser un environnement plus propice aux PME. Les résultats de notre sondage de février révèlent clairement que les PME sont favorables à diverses stratégies d’allégement fiscal pour atténuer leurs difficultés.
En ce qui concerne les stratégies potentielles d’allègement fiscal fédéral, les PME sont massivement favorables (93 %) à une réduction du taux d’imposition fédéral des petites entreprises à 8 %, par rapport au taux actuel de 9 %. De plus, une majorité significative (84 %) préconise d'augmenter le seuil de la déduction fédérale accordée aux petites entreprises (DAPE) de 500 000 $ à 700 000 $. Il y a également un fort soutien à l’octroi d’un crédit d’assurance-emploi (86 %) et au gel du prix du carbone (74 %). Le soutien à la réduction du taux d’imposition des petites entreprises, à l’augmentation de la déduction accordée aux petites entreprises et à l’introduction d’un crédit d’assurance-emploi est constaté chez les entreprises de tous les secteurs économiques.
Source : Le sondage omnibus de la FCEI Votre voix – février 2024 a été mené en ligne du 8 au 21 février 2024 et 3 762 membres de la FCEI qui sont des propriétaires d’entreprises de tous les secteurs et toutes les régions du pays ont répondu à la question plus haut. À titre de comparaison, un échantillon probabiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de +/- 1,6 %, 19 fois sur 20.
Question : Dans quelle mesure seriez-vous pour ou contre la mise en œuvre de chacune des mesures fédérales suivantes?
Les mesures d’allégement fiscal sont considérées comme essentielles pour fournir aux entreprises les liquidités dont elles ont tant besoin pour relever leurs défis actuels. Étant donné qu’il est plus coûteux pour les PME d’accéder au financement nécessaire à leur croissance et que les coûts réglementaires, en particulier les coûts de conformité fiscale, sont disproportionnellement plus élevés pour les petites entreprises, une baisse de l’impôt sur les sociétés contribue à uniformiser les règles du jeu avec les concurrents plus importants. Les réductions de l’impôt sur les sociétés pourraient stimuler les investissements dans les machines, les équipements et la technologie, ce qui pourrait aider les entreprises à accroître leur productivité. De plus, le plafond fédéral de la déduction accordée aux petites entreprises (DAPE) est resté inchangé à 500 000 $ depuis 2009. Si ce plafond avait été ajusté chaque année en fonction de l'inflation, il serait actuellement proche de 700 000 $, ce qui souligne l'urgence de cet ajustement proposé.
Un crédit d'impôt à l'assurance-emploi pour les petites entreprises permettrait aux entreprises de réduire leurs coûts salariaux. Étant donné que les petites entreprises dépendent souvent davantage de la main-d’œuvre, des mesures visant à réduire les coûts salariaux pourraient contribuer à atténuer leurs difficultés financières, ainsi qu’à les maintenir compétitives sur le marché du travail actuel alors qu’elles tentent d’attirer et de retenir les talents. Cette mesure fait écho au succès d’initiatives similaires dans le passé, comme le crédit pour l’emploi visant les petites entreprises de 2015 et 2016.
D’autres mesures notables qui peuvent aider les petites entreprises comprennent l’augmentation de l’exonération cumulative des gains en capital (LCGE) à 1 250 000 $, soutenue par 81 % des propriétaires d’entreprise. De plus, il existe un soutien considérable en faveur du gel du prix du carbone aux taux actuels, soutenu par 74 % des propriétaires d’entreprises; ce taux est censé augmenter considérablement le 1er avril 2024.
Le sentiment collectif dégagé par notre sondage de février 2024 souligne la situation financière actuellement fragile de nombreuses entreprises indépendantes au Canada, le défi toujours important des pénuries de main-d'œuvre et le rôle crucial des allègements fiscaux pour favoriser un environnement plus propice aux PME, contribuant ainsi à un une économie plus robuste et plus dynamique.