Réaction de la FCEI sur l’augmentation du salaire minimum

Montréal, le 31 janvier 2025 – La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) prend acte de l’annonce du ministre du Travail, Jean Boulet, de l’augmentation du salaire minimum qui passera de 15,75 $ à 16,10 $ le 1er mai prochain. Cette hausse de 2,2 % représentera un coût de 838 $ pour les entreprises par année pour un employé au salaire minimum, ce qui inclus 110 $ en taxes sur la masse salariale. Cela s’ajoute à la pression sur les coûts qui a marqué la dernière année des PME québécoises.

La FCEI est soulagée que le gouvernement du Québec n’ait pas repris la demande de certains groupes d’augmenter le salaire minimum à 20 $ de l’heure. Comme elle l’a montré dans une récente étude, adopter cette décision représenterait un coût de 10 G$ au Québec, tout en mettant à risque des entreprises et en mettant de la pression sur l’inflation. La FCEI rappelle que près de 60 % des prestataires du salaire minimum ont moins de 25 ans et une proportion similaire travaille à temps partiel. 

C’est une bonne chose que le gouvernement du Québec ait un ajustement du salaire minimum par rapport à la croissance des salaires dans le secteur privé ou à un pourcentage prédéterminé du salaire médian. De plus, nous soulignons le fait que la hausse soit annoncée en amont de sa mise en application, ce qui permet aux employeurs de se préparer et de s’ajuster. Cela fait partie des recommandations de la FCEI. 

Par contre, cette annonce devrait s’accompagner de mesures pour aider les petites entreprises, comme une baisse des taxes sur la masse salariale, qui, au Québec, sont 30 % plus élevées que la moyenne canadienne. À quand une réduction du fardeau fiscal pour les PME? En effet, 88 % des dirigeants de PME québécoises considèrent prioritaire que le gouvernement du Québec réduise le fardeau fiscal global des PME. Advenant une baisse, la première chose que feraient les PME serait d’augmenter la rémunération des employés (58 %), suivie par le remboursement de la dette de l’entreprise (54 %), investir dans l’innovation de l’entreprise (54 %) et embaucher des employés (35 %). 

Ce n’est plus le temps d’attendre pour diminuer le fardeau fiscal des PME pour que leurs propriétaires puissent augmenter le salaire des Québécois, stabiliser les projets d’entreprises névralgiques à l’économie des régions, améliorer la productivité et créer de nouveaux emplois. 

 
-    François Vincent, vice-président pour le Québec, FCEI

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