Plus de 200 000 PME du Québec et de l’Ontario font des affaires dans la province voisine : une collaboration plus étroite et une réduction des obstacles stimuleraient l’économie
Montréal, le 26 juillet 2023 — Selon le rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), Québec et Ontario : un couloir économique à exploiter pour l’économie et les PME, le renforcement des liens stratégiques et la réduction des obstacles au commerce profiteraient à 215 000 petites et moyennes entreprises (PME) de l’Ontario et du Québec.
Le rapport révèle que près du quart (22 %) des PME de l’Ontario et 39 % des PME du Québec achètent ou vendent des biens ou services dans l’une et l’autre des provinces. D’ailleurs, pour ces entreprises, plus de 10 % (12 % pour l’Ontario et 15 % pour le Québec) de leurs revenus totaux proviennent du commerce interprovincial. Les principaux secteurs des PME qui achètent ou vendent des biens et services dans la province voisine sont les mêmes au Québec qu’en Ontario : commerce de gros (75 %; 49 %), fabrication (55 %; 33 %) et commerce de détail (42 %; 29 %).
Les propriétaires de PME de l’Ontario et du Québec croient qu’une collaboration plus étroite entre les deux provinces profitera à l’économie du Canada (70 %), à leur secteur d’activité (59 %) et à leur entreprise (51 %).
« Des centaines de milliers de PME du Québec et de l’Ontario font des affaires dans leur province voisine. Le renforcement de la coopération économique et le soutien des petites entreprises doivent être une priorité des gouvernements québécois et ontarien. Les deux économies provinciales ont tout à gagner à faciliter les échanges commerciaux entre les entreprises », affirme François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
Des obstacles au commerce à réduire entre l’Ontario et le Québec pour stimuler les PME
Le rapport cible les obstacles auxquels sont confrontés les propriétaires de PME qui font des affaires dans l’autre province et présente des recommandations de politiques publiques qui pourraient favoriser le commerce entre les deux provinces. Pour les PME de l’Ontario, les principaux freins aux activités commerciales au Québec sont la barrière linguistique (47 %), les frais d’expédition élevés (24 %) et la complexité des règlements provinciaux (19 %). Près du tiers des propriétaires de PME du Québec ont indiqué n’avoir aucun frein (29 %), alors que les autres ont nommé les frais d’expédition (27 %), la complexité des règlements provinciaux (19 %) et la barrière linguistique (17 %).
« Les propriétaires de PME du Québec et de l’Ontario ont un réel désir de développer de nouveaux marchés, mais ils sont freinés par divers obstacles. Ceux-ci ne sont toutefois pas insurmontables, d'autant plus que les gouvernements ont le pouvoir de les atténuer. L’amélioration de la coopération dans certains domaines comme la mobilité de la main-d’œuvre et le commerce intérieur, et la réduction du fardeau administratif et fiscal doit être une priorité politique. Pour atténuer la barrière linguistique, les deux provinces pourraient collaborer avec le gouvernement fédéral pour offrir du soutien dans les deux langues, ainsi que des services de traduction aux propriétaires d’entreprises. Cela stimulerait les investissements interprovinciaux et aurait des retombées économiques positives », souligne Benjamin Rousse, analyste des politiques et auteur du rapport.
Les trois quarts (74 %) des PME de l’Ontario et 69 % des PME du Québec appuient la reconnaissance mutuelle des normes d’inscription aux commissions d’indemnisation des accidents du travail, qui faciliterait le travail dans d’autres provinces sans que ce soit associé à remplir de la paperasse. Les deux provinces devraient également prendre des mesures de reconnaissance mutuelle des accréditations professionnelles afin d’améliorer la mobilité de la main-d’œuvre.
La FCEI demande également aux gouvernements du Québec et de l’Ontario d’instaurer les mesures suivantes :
- Établir des cibles économiques conjointes (p. ex. augmenter la productivité, le PIB et les investissements interprovinciaux) et en assurer le suivi;
- Réduire la fiscalité des petites entreprises;
- Harmoniser la réglementation pour éviter les dédoublements et les complications inutiles pour les entreprises qui font des affaires dans les deux provinces;
- Éliminer les obstacles au commerce interprovincial (p. ex. permettre l’expédition d’alcool aux consommateurs).
«En travaillant ensemble pour relever les défis identifiés dans le rapport de la FCEI et en mettant en œuvre des mesures stratégiques qui ciblent les PME, les gouvernements du Québec et de l’Ontario peuvent favoriser le commerce interprovincial, renforcer leurs liens économiques, stimuler leur économie respective et celle de l’ensemble du pays », conclut François Vincent.
Pour lire le rapport complet et consulter les recommandations de la FCEI.
Renseignements
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI
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À propos de la FCEI
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