Montréal, le 21 novembre 2024 – La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) prend acte de la mise à jour économique annoncée par le ministre des Finances, Eric Girard. Elle accueille favorablement les investissements présentés pour l’appui de certains secteurs économiques. Elle est soulagée que le gouvernement ait protégé le taux PME qui était remis en question par certains sur la place publique.
La FCEI souligne l’appui financier additionnel de soutien aux entreprises du secteur de la transformation du bois, dont certaines font face à des litiges avec les États-Unis. De plus, les investissements supplémentaires au développement et à la sécurité des collectivités sont bienvenus.
« Cette mise à jour présente des investissements supplémentaires stratégiques qui aideront les secteurs économiques dans le besoin. De plus, le gouvernement a décidé de ne pas emprunter la voie facile de l’augmentation de la fiscalité des petites entreprises, ce qui est rassurant. Les PME veulent croître et elles ont besoin d'un appui plus marqué de la part du gouvernement du Québec. En effet, d’après notre Baromètre des affaires, la confiance des PME québécoises reste inférieure à sa moyenne historique depuis 30 mois », déclare François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
La fiscalité des petites entreprises reste la pire du Canada
Si certaines mesures annoncées sont positives, il reste que le premier frein des PME n’est pas abordé. En effet, celles-ci doivent composer avec des taxes sur la masse salariale 30 % plus élevées que la moyenne canadienne, et les plus petites entreprises des secteurs des services et de la construction n’ont pas le droit au taux d'imposition réduit pour les PME, ce qui est unique au pays.
De plus, l’harmonisation de la fiscalité des gains en capital avec le régime fiscal fédéral est inquiétante, car elle risque de pénaliser de nombreuses PME. Comme au fédéral, ces modifications créeront de nombreux perdants, notamment les propriétaires de PME de taille moyenne, comme ceux des sociétés professionnelles, financières, d'assurance, d'hébergement et de restauration, et de plusieurs autres secteurs particulièrement touchés par la pandémie. La FCEI fait campagne sur ce sujet au pays et appelle à des changements pour créer un meilleur environnement permettant de stimuler l’investissement et l’entrepreneuriat.
La FCEI croit aussi que la modification apportée au crédit d’impôt relatif à la prolongation de carrière pourrait avoir un impact dissuasif sur le retour au travail de personnes expérimentées et ainsi mettre plus de pression sur la pénurie de main-d’œuvre.
« L’exercice du ministre des Finances n’est pas évident dans le contexte déficitaire historique. Le gouvernement doit accélérer son action pour améliorer l’efficacité de l’appareil public et diminuer sa lourdeur. De plus, toutes les régions sortiraient gagnantes avec des actions gouvernementales plus ambitieuses pour stimuler la croissance des PME, le réel moteur de l’économie du Québec. En fait, assurer le succès de nos petites entreprises devrait être le thème central du prochain budget québécois », conclut François Vincent.
La FCEI étudiera en profondeur les mesures annoncées et portera une attention particulière à leur déploiement pour les petites entreprises.
Renseignements
Maud Larivière, conseillère principale aux relations publiques, FCEI
Cell. : 514-817-0228
affaires.publiques@fcei.ca
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 97 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions et 21 000 au Québec. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.