Ottawa, le 20 août 2024 — Puisque le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) est un pilier important du marché du travail au Canada, toute modification qui y est apportée devrait tenir compte des besoins des PME.
La décision du gouvernement du Québec de geler le volet des postes à bas salaire du PTET sur l’île de Montréal pendant six mois est préoccupante et viendra ajouter une pression sur de nombreuses entreprises qui peinent à trouver du personnel.
Ce mois-ci, après plusieurs mois d’attaques politiques infondées contre le programme, le ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, a annoncé que le gouvernement fédéral prendra des mesures pour « réduire le recours à des travailleurs étrangers temporaires au Canada ».
La main-d’œuvre disponible au Canada n’est pas suffisante pour répondre aux besoins, surtout dans des secteurs comme l’agriculture et l’aide familiale, les métiers spécialisés et les zones rurales. Les pénuries de main-d’œuvre dans ces secteurs vitaux pour l’économie canadienne ne feront que s’aggraver, car la nouvelle génération de travailleurs ne sera pas en mesure de compenser la vague de départs à la retraite prévue au cours des prochaines années.
Les détracteurs du PTET affirment qu’il encourage l’exploitation abusive des travailleurs et la baisse des salaires des travailleurs canadiens . Cependant, les données d’Emploi et Développement social Canada (EDSC) indiquent que 94 % des employeurs qui utilisent le programme respectent les nouvelles mesures de protection renforcées. Les coûts associés au programme (étude d’impact sur le marché du travail, recrutement, transport, logement, soins de santé, etc.) sont trop élevés pour les employeurs qui ont d’autres options. Le PTET est utilisé en dernier recours.
Les travailleurs étrangers temporaires reçoivent le salaire en vigueur fixé par le gouvernement. Selon EDSC, la grande majorité (85 %) d’entre eux reçoivent le même salaire que les travailleurs canadiens effectuant un travail équivalent. Les employeurs qui ont utilisé le programme ont affirmé qu’il les a aidés à rester en activité (89 %), à maintenir en poste leurs employés actuels (70 %) et à embaucher davantage de Canadiens (44 %). Sans leurs travailleurs temporaires, certains employeurs fermeraient leurs portes et mettraient à pied des travailleurs canadiens.
Le gouvernement a tout à fait le droit d’ajuster le programme selon les besoins du marché du travail, comme il l’a fait en 2022 durant la pandémie. Toutefois, ces changements doivent être soigneusement pesés et ne doivent pas pénaliser injustement la vaste majorité des employeurs qui se conforment aux règles et traitent leurs travailleurs étrangers temporaires avec respect.
— Jasmin Guénette, vice-président aux affaires nationales, FCEI
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