Montréal, le 10 octobre 2024 — Selon la dernière édition du rapport Perspectives trimestrielles des PME, publié par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), l’économie canadienne a affiché une croissance plus lente au T3 2024 et cette tendance se poursuivra probablement au T4.
Faits saillants du rapport Perspectives trimestrielles des PME du T3 2024 :
• Selon les prévisions de la FCEI réalisées en collaboration avec AppEco, la croissance de l’économie canadienne a baissé pour s’établir à 1,2 % au T3 2024. La croissance du PIB devrait demeurer modeste au T4 (1,4 %), alors que des vents contraires continuent de souffler sur l’économie. Selon les estimations, le taux d’inflation basé sur l’IPC a chuté à 2,1 % sur 12 mois au T3, et devrait continuer à baisser pour s’établir à 2,0 % au T4.
• Au T3, l’ensemble des provinces et des secteurs ont enregistré une baisse du taux de postes vacants. Le taux de postes vacants du secteur privé canadien a baissé pour s’établir à 2,7 %, ce qui représente 379 000 postes à pourvoir. Il s’agit de la première fois qu’il atteint ce niveau depuis la mi-2017.
• Cette édition comprend une analyse spéciale des PME en croissance et de celles en difficulté. La part des PME en difficulté du T1 au T3 2024 (5,8 %) est presque deux fois plus élevée que la moyenne enregistrée de 2014 à 2019 (3,9 %). En revanche, la part des PME en croissance a presque diminué de moitié, passant de 10,8 % avant la pandémie à 6,0 % en 2024. Les propriétaires de PME en croissance s’inquiètent principalement des pénuries de main-d’œuvre et des contraintes d’espace, alors que la plupart des PME en difficulté sont touchées par l’insuffisance de la demande et le manque de fonds de roulement.
• Dans cette édition, le profil sectoriel porte sur les secteurs de la santé et de l’éducation. Les PME de ces secteurs sont plus optimistes que la plupart des industries, mais leur confiance est à la baisse en 2024. Ces PME sont touchées surtout par des pénuries de main-d’œuvre et des contraintes d’espace tandis que leurs principales préoccupations sont les charges salariales et les coûts d’occupation.
Conclusion de Simon Gaudreault, économiste en chef et vice-président de la recherche à la FCEI :
• La bonne nouvelle, c’est que l’inflation est sur la bonne voie et devrait demeurer dans la fourchette cible de la Banque du Canada au T4. Cette amélioration devrait encourager la Banque du Canada à effectuer des baisses plus rapides des taux d’intérêt au cours des prochains mois.
• La politique monétaire très restrictive de la Banque du Canada a des effets importants sur la demande, les ventes et la prospérité des PME peu optimistes de ce secteur fragilisé. Les taux d’intérêt élevés touchent à la fois les consommateurs et les entreprises. Voilà pourquoi nous prévoyons que la croissance du PIB canadien demeurera modeste au T4.
• Les effets des baisses des taux d’intérêt sur l’économie ne se feront pas ressentir immédiatement et, de toute évidence, on constate qu’il y a un déséquilibre dans l’environnement économique actuel. Les coûts d’exploitation très élevés, qui ne diminueront pas, continuent de compliquer la gestion des PME et de limiter leur croissance.
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Renseignements :
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI
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