Subvention salariale: Les PME sont mitigées et elles proposent des ajustements | FCEI
La suppression des obstacles pour y accéder doit être une priorité
Ottawa, le 6 avril 2020 – Selon un nouveau sondage réalisé par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), les petites entreprises sont divisées sur l’utilité de la Subvention salariale d'urgence du Canada. 29 % d’entre elles affirment qu'elle les aidera à éviter de nouvelles mises à pied ou à rappeler leur personnel, contre 37 % qui déclarent qu'elle ne leur est pas bénéfique et 21 % qui ne sont pas certaines de son impact réel.
« Le gouvernement fédéral a pris la bonne décision en augmentant la subvention salariale à 75 % et en y élargissant l’accès. Cependant, plusieurs entreprises dans le besoin ne pourront malheureusement pas y avoir droit. Si nous voulons aider les entreprises à conserver leur personnel et à éviter les licenciements, il faudra améliorer le programme, » a indiqué Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI.
Les résultats du sondage ont démontré que pour les entreprises qui affirment que la Subvention salariale d'urgence du Canada est utile (29%) :
- 44 % ont déclaré qu’elle les aidera à garder certains des employés qui sont encore en poste;
- 35 % ont déclaré qu’elle les aidera à garder tous les employés qui sont encore en poste;
- 29 % ont déclaré qu’elle les aidera à rappeler certains employés mis à pied/licenciés;
- 9 % ont déclaré que cela les aidera à rappeler tous nos employés mis à pied/licenciés;
Pour celles qui déclarent qu’elle ne les aidera pas à garder leur personnel (37%) :
- 38 % ont déclaré qu'il est trop tard car les licenciements ont déjà eu lieu et qu’il est trop compliqué de revenir en arrière maintenant, même s’ils sont admissibles;
- 30 % ont déclaré qu'ils ne peuvent pas attendre jusqu'à six semaines pour obtenir la subvention;
- 21 % ont déclaré craindre de ne pas pouvoir démontrer une baisse de 30 % des revenus, même s’ils sont admissibles;
- 17 % ont déclaré qu'ils ne sont pas admissibles sur la base des conditions actuelles, car leur baisse de revenus n’atteint pas 30%;
- 17 % ont déclaré que la subvention salariale ne serait pas suffisante pour conserver les emplois, même s’ils sont admissibles;
« Aujourd’hui, seulement 19 % des entreprises sont totalement ouvertes, contre 21 % la semaine dernière, et plusieurs sont actuellement soumises à une forte pression en matière de coûts. Pour avoir droit à la subvention, les entreprises devront démontrer qu’elles subissent une baisse de 30% de leurs revenus. Certaines entreprises ont des marges bénéficiaires très minces, ce qui rend difficile la poursuite de leurs activités même si la baisse n’est pas de 30 %. En ce qui concerne les entreprises en démarrage, les entreprises saisonnières, celles qui sont confrontées à des coûts croissants ou à une forte croissance, elles estiment qu'il leur sera aussi difficile de démontrer qu'elles satisfont à cette exigence, » a précisé M. François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.
Les recommandations de la FCEI
La FCEI a proposé plusieurs recommandations au gouvernement afin de garantir aux propriétaires d'entreprises la certitude d’accéder à la subvention et de protéger les emplois:
- Éliminer le critère de 30 % de baisse de revenus pour les PME dont les gouvernements ordonnent la fermeture totale ou partielle;
- Créer un critère différent pour s'assurer que les entreprises en démarrage ou celles en croissance rapide puissent accéder à une aide;
- Garantir une certaine souplesse aux entreprises qui se trouvent dans une situation singulière, notamment celles qui ont été touchées par des événements majeurs en 2019, celles soumises à des règles comptables particulières, ou celles qui sont confrontées à des augmentations de coûts;
- Réduire le critère du 30 % à 15 % pour le mois de mars puisque les principaux impacts sur les entreprises ont été ressenti à la mi-mars.
« La grande majorité des petites entreprises ont été affectées par la COVID-19 et s'inquiètent pour leurs employés aussi bien que pour leur capacité à rouvrir un jour. Si nous souhaitons une reprise économique vigoureuse lorsque la crise sera terminée, nous devons redoubler d'efforts et supprimer les obstacles pour s’assurer que les PME puissent accéder à l’aide gouvernementale » a conclu M. Guénette.
Pour en savoir plus, consultez les résultats du sondage.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
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Renseignements :
Wissal El Alaoui, attachée de presse
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