Plus d’un quart des PME disent que leurs employés refusent de retourner au travail : la PCU est invoquée comme raison principale

Ottawa, le 16 juillet 2020 – Au Canada, les employeurs peinent à réembaucher leurs employés mis à pied temporairement ou à trouver la main-d’œuvre nécessaire pour rouvrir leur entreprise en toute sécurité. C’est ce que révèle un nouveau sondage mené par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) sur les effectifs des PME. Seul un tiers des propriétaires d’entreprise déclarent que tout leur personnel est de retour au travail, tandis qu’un quart ont toujours du mal à rappeler ou à recruter les employés qu’il leur faut pour faire tourner leur entreprise.

« La rareté de la main-d’œuvre est l’un des nombreux défis auxquels font face les entreprises qui souhaitent recommencer à fonctionner normalement et qui veulent contribuer à la relance. Plus de 27 % des propriétaires de PME signalent que certains employés qu’ils ont dû mettre à pied ont refusé de revenir au travail quand ils les ont rappelés », déclare Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI.

Les principales raisons invoquées pour justifier le refus de retourner au travail sont les suivantes :

  • Ils préfèrent continuer de bénéficier de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) – 62 %
  • Ils s’inquiètent de leur santé physique ou de celle de leurs proches – 47 %
  • Ils s’inquiètent de leurs obligations en matière de garde d’enfants – 27 %
  • Ils ne pensent pas avoir assez de travail ou d’heures de travail – 16 %
  • Ils préfèrent bénéficier de la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE) – 11 %
  • Ils s’inquiètent des transports en commun qu’ils doivent prendre – 7 %

« Il est clair que la Prestation canadienne d’urgence (PCU) dissuade un certain nombre d’employés à retourner au travail, en particulier dans les secteurs de l’hébergement, de la restauration et des services personnels. La PCU, c’est une aide d’urgence pour celles et ceux qui ont perdu leur travail à cause de la pandémie. Ce programme ne devrait pas servir à ceux qui souhaitent se reposer durant tout l’été. Il est important de modifier la PCU afin que les employés ne puissent plus bénéficier de ce programme lorsqu’ils sont rappelés au travail », explique M. Guénette.

La FCEI demande au gouvernement fédéral de revoir ses programmes d’aide afin de faciliter la transition des prestataires de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) vers la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC). Cela marquerait une première étape vers le retour à des emplois non subventionnés. Ci-dessous, les recommandations de la FCEI :

  • Permettre à un plus grand nombre de PME d’accéder à la SSUC en supprimant ou en abaissant le critère de perte de revenus de 30 %, ou en introduisant un système à échelon pour que les entreprises qui connaissent une perte de revenus moindre puissent tout de même bénéficier d’une subvention salariale appropriée.
  • Continuer d’offrir la PCU aux personnes qui en ont besoin, mais obliger les bénéficiaires à se rendre disponibles pour le travail et à rechercher un emploi, et suspendre les versements lorsque les employés refusent de reprendre leur emploi d’avant la COVID ou d’assumer un nouvel emploi, sauf s’ils sont malades ou prennent soin d’un membre de leur famille.
  • Permettre aux bénéficiaires de la PCU de gagner plus d’argent tout en continuant de recevoir une partie de leurs prestations afin qu’ils ne soient pas découragés de faire plus d’heures de travail.

« De nombreux salariés ont des raisons valables qui justifient qu’ils ne puissent pas encore reprendre le travail. Cela dit, il faut revoir les principaux programmes d’aide pour permettre aux employeurs de rouvrir leurs portes et de réembaucher leurs employés. De plus, bien que nous soyons ravis que le gouvernement ait prolongé la subvention salariale jusqu’en décembre, il faut absolument qu’il précise les grandes lignes des changements qui y seront apportés. L’économie du Canada pourra reprendre avec bien plus de vigueur lorsque davantage d’employeurs bénéficieront de la subvention salariale et lorsque plus de travailleurs retourneront sur le marché de l’emploi », conclut M. Guénette.   

Pour plus d'information, consultez les résultats de sondage.

À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.

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Renseignements : 
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