Montréal, le 15 décembre 2020 — Le gouvernement du Québec a annoncé une série de nouvelles restrictions impliquant la fermeture des certains commerces durant la période des Fêtes à compter du 25 décembre jusqu’au 11 janvier. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a toujours demandé le respect des directives de la santé publique. Cela étant, ces mesures ne seront pas sans conséquence pour les entreprises du Québec.
« La moitié des PME du Québec affirme que leur entreprise ne survivrait pas facilement à une deuxième vague de restrictions économiques. On y est maintenant. C’est un coup dur pour les propriétaires d’entreprise qui revivent un nouveau confinement, en étant dans une situation nettement plus précaire qu’en mars dernier. Ils sont très inquiets parce que l’expérience des fermetures montre que l’on connait la date à laquelle il faut fermer, mais pas la date à laquelle on peut rouvrir. C’est démoralisant et stressant pour nos propriétaires de PME, surtout qu’ils ont tout fait pour se conformer aux exigences de la santé publique et rendre leur milieu de travail sécuritaire pour leurs employés et leurs clients, » explique François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.
La FCEI est cependant soulagée de voir que le gouvernement a entendu sa demande : les grandes chaînes ne pourront pas vendre des produits autres que ceux qui sont essentiels. D’ailleurs, cette décision était appuyée par 82 % des Québécois qui ont affirmé, dans un sondage mené par Maru/Matchbox, que si les petits détaillants devaient fermer pour les achats en magasin, les grandes surfaces ne devraient pas être autorisées à vendre des articles similaires.
Les PME ont besoin d’un meilleur appui maintenant
Au moment où on annonce de nouvelles restrictions, 9 dirigeants de PME québécoises sur 10 ont encore besoin de soutien. Améliorer et élargir l’aide destinée aux PME est aujourd’hui plus urgent que jamais.
« Les restrictions vont nécessairement augmenter le nombre d’entreprises qui vont subir des répercussions négatives, mais certaines n’auront pas accès à l’aide d’urgence de Québec. Nous avons demandé à plusieurs reprises d’élargir l’accès à l’AERAM à d’autres secteurs très touchés par la crise, comme le secteur événementiel. Il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard pour agir et améliorer l’aide aux PME », ajoute Francis Bérubé, analyste principal des politiques à la FCEI.
À cet égard, les résultats clés dévoilés lundi montrent que :
« On le disait déjà il y a quelques mois, la COVID-19 est un marathon pour nos petites entreprises. Les dirigeants de PME, ce qu’ils sentent, c’est que bien qu’ils courent, la ligne d’arrivée ne se rapproche pas. Ils ont besoin de ravitaillement pour poursuivre leur course. La FCEI croit que les petites entreprises font partie de la solution. On doit tout faire pour les outiller, dans tous les secteurs, avec les aides nécessaires. Le vaccin va arriver, la crise va finir par être derrière nous, mais agissons vite pour que les petites entreprises puissent y être aussi. Ce sont elles qui donnent la vie dans nos quartiers et à l’économie de nos régions », conclut M. Vincent.
Dans une lettre acheminée au gouvernement du Québec, la FCEI demandait de justifier les restrictions ou fermetures avec des données de santé publique, de traiter toutes les entreprises équitablement, d’éviter que la fermeture des petites entreprises ne soit un avantage pour les grandes surfaces et les géants du Web, de continuer d’autoriser les activités commerciales en personne et d’indemniser entièrement les petites entreprises en période de restriction.
Source des données de Maru/Matchbox
Du 4 au 7 décembre 2020, Maru/Matchbox a mené un sondage en ligne auprès de 1 510 Canadiens de 18 ans+, membres du panel en ligne Maru Voice Canada. Les résultats ont été pondérés en fonction de l’éducation, de l’âge, du sexe, de la région et de la langue pour correspondre à la population, selon les données du recensement. À titre de comparaison, un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants aurait une marge d’erreur de plus ou moins 2,5 %, 19 fois sur 20.
Source des données FCEI
Les données FCEI sur les PME qui craignent de ne pas survivre sont les résultats d’un sondage en ligne, La reprise après la COVID-19 (septembre), auquel 7055 membres au Canada ont répondu du 24 septembre au 21 octobre. À titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d’erreur serait de plus ou moins 1,2 %, 19 fois sur 20. À l’échelle du Québec, 1308 membres ont répondu à ce sondage. À titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d’erreur serait de plus ou moins 2,7 %, 19 fois sur 20.
Les données FCEI sur l’appui demandé au gouvernement du Québec sont les résultats préliminaires d’un sondage en ligne de la FCEI, La reprise après la COVID-19 (novembre), auquel 991 membres FCEI du Québec ont répondu entre le 20 novembre et le 11 décembre 2020. À titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d’erreur serait de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
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