La FCEI dévoile ses propositions pour la relance économique : mettre les PME au cœur des actions au bénéfice de toutes les régions du Québec | CFEI
Montréal, le 27 juillet 2020 – Saisissant l’ouverture du premier ministre à consulter la société civile sur la relance économique, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) rend publiques les recommandations qu’elle a formulées au gouvernement. Elle rappelle que les PME sont le poumon de l’économie et que leurs activités sont vitales pour toutes les régions du Québec. D’ailleurs, les entreprises de moins de 50 employés représentent entre 89 % et 97 % des entreprises des régions québécoises.
« Actuellement, 74 % des PME québécoises sont complètement ouvertes. En revanche, elles sont à peine le tiers à réaliser à nouveau leurs ventes habituelles. Rappelons-nous que les dirigeants de PME ont fermé leur entreprise et pris un coup important sur la viabilité de leurs projets pour protéger la santé publique. Maintenant, pour assurer le dynamisme de l’économie des régions, il faut que nos élus mettent les PME au premier plan de leurs stratégies de relance économique », commente François Vincent, vice-président Québec de la FCEI.
Fiscalité et paperasserie : faire confiance aux PME en leur donnant le temps et l’argent pour surmonter les défis
Pour relancer l’économie, les PME recommandent au gouvernement de garder les taxes et les impôts à un niveau acceptable (85 %) et de déployer un effort concerté pour réduire la paperasserie (75 %). En d’autres termes, elles demandent du temps et de l’argent pour se remettre en selle.
La FCEI rappelle que le Québec est le seul endroit au Canada où les plus petites entreprises sont désavantagées par la fiscalité et doivent payer, pour les secteurs de la construction et des services, le même taux d’impôt que les multinationales. Le Québec est aussi la seule province qui n’accorde pas d’exemption sur les taxes sur la masse salariale en matière de santé (FSS) pour les petites entreprises.
« Depuis le début de l’année, deux provinces canadiennes ont déjà diminué l’impôt des petites entreprises pour stimuler leur économie. Ici, on maintient encore une fiscalité unique au Canada qui défavorise nos plus petites entreprises. Pourtant, une diminution de la charge fiscale permettrait aux PME d’augmenter les salaires et les avantages sociaux, d’investir dans la formation des employés ou de recruter de nouveaux employés. La fiscalité défavorable aux PME limite les investissements possibles dans les régions du Québec », ajoute M. Vincent.
Quant à la paperasserie, les PME demandent une accélération de l’allégement réglementaire pour leur permettre de remonter la pente. Avec plus de temps, les propriétaires d’entreprise pourront se consacrer pleinement aux besoins de leurs clients, au développement d’affaires, et pourront même profiter d’un moment de répit. Une économie saine et performante requiert des entrepreneurs reposés et confiants.
Formation et innovation : outiller les PME
Le confinement a donné un coup d’accélérateur au télétravail, mais a aussi mis en lumière les lacunes qui s’y rapportent et sur lesquelles il faut se pencher. De nombreuses PME doivent encore acquérir les outils nécessaires au télétravail et certaines ne peuvent pas encore accéder aux services d’Internet haut débit, notamment dans certaines régions.
De plus, ces derniers mois nous ont permis de constater que des pénuries de main-d’œuvre existaient encore dans certains secteurs économiques, et ce, même avec des niveaux de chômage record. L’accès à la formation en entreprise revêt donc un caractère stratégique, tant pour améliorer la productivité des employés actifs que pour permettre l’intégration réussie de nouvelles recrues.
« La crise de la COVID-19 a donné une impulsion aux PME en matière de transformation numérique et de formation des employés. Sur ces deux fronts, le gouvernement du Québec a pris de bonnes orientations et doit poursuivre son travail. Pour le moment présent, mais aussi pour l’avenir du marché du travail, accélérons l’appui pour la formation en entreprise et offrons l’aide nécessaire aux entreprises pour qu’elles puissent toutes prendre le virage numérique », explique M. Vincent.
Ensemble pour réussir la reprise économique
La FCEI propose d’autres mesures structurantes pour réussir la reprise. Elle encourage entre autres l’achat local, notamment avec sa campagne #JechoisisPME, et appelle à stimuler la rénovation résidentielle.
« Une action concertée des acteurs en faveur des PME créera une richesse collective. Pour assurer la santé économique du Québec d’aujourd’hui et de demain, il est nécessaire que le gouvernement mette les PME au cœur de ses actions en matière de relance économique », conclut François Vincent.
Pour consulter le mémoire : Comprendre la réalité des PME québécoises et miser sur elles pour la relance économique.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
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