Montréal, le 27 juin 2022 – Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée des micro-, petites et moyennes entreprises, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) dévoile publiquement sa plateforme électorale PME en vue des prochaines élections provinciales du Québec qui s’intitule Propulser les PME d’ici, c’est gagnant. Elle y présente les priorités que les chefs d’entreprise souhaiteraient voir inscrites dans les engagements des principaux partis politiques afin de soutenir leur reprise et leur croissance. Au menu? Fiscalité, pénurie de main-d’œuvre, paperasserie, relève entrepreneuriale et inflation.
« L’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 27 juin comme la Journée des microentreprises et des petites et moyennes entreprises pour sensibiliser la population à leur rôle essentiel. L’an dernier, à l’issue d’un vote unanime, l’Assemblée nationale du Québec l’a également reconnue. Aujourd’hui, je tiens à remercier nos entrepreneurs québécois qui sont le poumon, le cœur et la colonne vertébrale de notre économie. Au Québec, 53 % des entreprises ont moins de cinq employés et 86 % en ont moins de 20. Si le prochain gouvernement souhaite favoriser une économie florissante, le plan d’action ne pourra pas se faire sans les PME. C’est tout simplement impensable. Voilà pourquoi nous dévoilons notre plateforme électorale qui reprend les enjeux de l’heure des PME », déclare François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
Les impacts négatifs de la pénurie de main-d’œuvre sur les PME sont nombreux. Les entrepreneurs doivent travailler plus d’heures (63 %) ou encore refuser des ventes ou des contrats (39 %). Chaque parti politique devrait porter une attention particulière à ces enjeux, d’autant que 3 PME sur 5 affirment être à risque à court ou moyen terme si cette situation persiste ou s’accentue.
À cela s’ajoute l’inflation qui met une pression énorme sur les entreprises. En janvier, un peu plus de 7 PME québécoises sur 10 identifiaient l’augmentation des prix (carburant, produits alimentaires, assurances, autres intrants d’entreprise, etc.) comme leur plus grand défi en 2022. De plus, 85 % de chefs de PME signalent que l’inflation a un impact négatif sur leurs affaires.
« Si le gouvernement du Québec veut assurer une croissance économique forte, il doit répondre aux freins majeurs à la réussite des PME que sont la pénurie de main-d’œuvre et l’augmentation des prix. Après avoir franchi l’Everest pendant la pandémie, voilà que les PME se trouvent devant le Kilimandjaro et le Mont Blanc. Les partis politiques doivent s’engager à aider les entreprises à surmonter ces obstacles et ils ont les moyens de le faire, mais ils doivent prioriser les PME dans le plan proposé pour les quatre prochaines années », explique François Vincent.
Le Québec est la province canadienne où la fiscalité est la moins favorable aux PME. D’abord, le taux d’impôt pour les PME est plus bas dans 8 provinces canadiennes. Ensuite, nous sommes la seule province qui bloque ce taux réduit aux plus petites entreprises des secteurs des services et de la construction, qui doivent payer un taux plus élevé de 259 %. C’est ici aussi que les taxes sur la masse salariale sont les plus élevées au pays, sans aucune exemption de base comme c’est le cas ailleurs.
De plus, le fardeau administratif et réglementaire représente un coût annuel de 8,2 G$ au Québec. Le poids qu’il fait peser sur les PME est conséquent et plus lourd à porter en situation de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation. En effet, les propriétaires de PME jugent que le cumul de règlements leur ajoute un stress important et leur prend du temps qui est déjà amputé par le travail supplémentaire fourni pour pallier le manque de personnel.
« Il faut réduire les taxes et impôts et mettre un terme à l’injustice fiscale, car cela nuit à nos entrepreneurs, aux employés et à l’économie. Une baisse du fardeau fiscal permettrait à 72 % des PME d’augmenter la rémunération de leurs employés, à 48 % d’investir dans l’acquisition de machines et d’outillage, et d’aider 47 % d’entre elles à embaucher de nouveaux employés! En ce qui concerne la réduction de la paperasserie, cela ne coûte rien au gouvernement et donnerait une denrée si rare aux entrepreneurs : du temps. Les PME sont le tissu de notre économie. Écoutons-les, aidons-les à croître et à aller plus loin en réduisant le poids de la fiscalité et de la paperasserie », martèle M. Vincent.
La FCEI présente les actions que le gouvernement du Québec devait prioriser. Elle définit sept grands chantiers qui permettront de construire un environnement favorable à la croissance des entreprises, de stimuler l’émergence de la relève entrepreneuriale et d’enrichir l’économie des régions :
« Nous pouvons bâtir un avenir prospère pour notre présent et notre avenir collectif. Nous disposons de leviers à actionner et de talents à portée de main, surtout ceux des petites et moyennes entreprises qui sont au centre de toutes les régions économiques du Québec. Ayons le courage de devenir la meilleure province pour nos PME et de veiller à contribuer à leur succès. Nous avons tous à y gagner en choisissant nos PME », conclut François Vincent.
Pour consulter la version originale de la plateforme électorale de la FCEI.
Pour consulter la version résumée de la plateforme électorale de la FCEI.
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI
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La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 95 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.